Les résultats de l’étude PISA 2022 ont fait l’effet d’un électrochoc pour notre système éducatif qui y trouve ses limites avec le recul important du niveau des élèves de collèges, en particulier en mathématique et en français.
Le ministre de l’Education nationale, Gabriel ATTAL, a immédiatement réagi et a proposé, lors de son discours de la Bibliothèque nationale de France du 5 octobre 2023, de refondre les programmes à l’école et au collège pour relever le niveau d’exigence envers les élèves.
Ces mesures, dont nous avons trop tergiversé à les mettre en œuvre dans les années passées, étaient attendues et espérées. Elles ont été accueillies assez favorablement par le monde éducatif et nous devrons tout faire pour les accompagner pleinement pour que cet objectif soit atteint.
Depuis 2017, nous avons néanmoins beaucoup investi dans notre éducation, en faisant passer son budget de 45 à plus de 53 milliards d’euros, en dédoublant les classes de CP et CE1 dans les établissements REP et REP+, en améliorant considérablement le traitement des enseignants les plus jeunes.
Nous devons maintenant aller plus loin dans l’exigence envers les élèves en replaçant l’apprentissage des savoirs et le rôle de l’enseignant au centre de l’école.
Grâce à ces investissements, le niveau des jeunes élèves a progressé en primaire, mais il diminue au collège. C’est donc là que les efforts se concentreront en priorité.
Le ministre a présenté en ce sens sa feuille de route, articulée autour de trois axes :
Nos professeurs sont en première ligne, ils doivent donc pouvoir disposer d’outils adaptés, clairs et lisibles, à même de rehausser le niveau d’exigence envers les élèves.
C’est aussi faire confiance aux enseignants en leur laissant la liberté d’adapter la progression de leur classe dans le temps de l’année scolaire leur garantissant aussi une plus grande liberté pédagogique.
Pour pouvoir donner à chaque élève une instruction adaptée à son niveau, il faut pour cela créer une homogénéité dans la classe. Ainsi, les groupes d’élèves les plus en difficulté pourront bénéficier d’un suivi et d’une attention particulière à même de leur permettre de rattraper leur retard, tout en permettant à ceux qui auraient de l’avance dans un matière de pouvoir aller plus rapidement et ainsi s’épanouir à leur tour dans l’apprentissage.
Enfin, il faut redonner aux diplômes et aux épreuves leur vraie valeur. Pour cela, les correctifs académiques pour le brevet et le baccalauréat seront supprimés.
Ainsi, chaque élève se sentira investi et motivé à obtenir son diplôme du baccalauréat et du brevet qui lui permettront de situer son niveau et, par son travail, de progresser.