Transport scolaire des enfants de trois ans : quelle réglementation ?

 

J’ai déposé une question écrite auprès de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur les règles applicables au transport des élèves âgés de 3 ans.

Avant l’entrée en vigueur de la loi pour une école de la confiance, l’article L. 131-1 du code de l’éducation disposait que « l’instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, […], entre six et seize ans. […]« . Cet article prévoit désormais que « l’instruction est obligatoire pour chaque enfant dès l’âge de trois ans et jusqu’à l’âge de seize ans« .

S’il n’existe pas de disposition fixant l’âge à partir duquel une autorité organisatrice (AO) des transports scolaires se voit dans l’obligation d’assurer le transport scolaire, une lecture combinée des dispositions relatives à l’éducation en France et de celles propres aux transports, nous permet de déduire que, désormais, l’AO a la charge d’organiser le transport des scolaires âgés de trois à seize ans. Ce qui pose la question de la définition d’un référentiel national clair pour assurer la sécurité des élèves les plus jeunes. Aujourd’hui, des règles relatives au transport des enfants sont prévues dans la partie règlementaire du code de la route, et dans l’arrêté du 2 juillet 1982 relatif aux transports en commun de personnes. Ces textes imposent, d’une part que les enfants soient transportés assis, et d’autre part, que les enfants soient attachés à l’aide d’une ceinture de sécurité dès que leur morphologie le permet.

La règlementation relative à la sécurité du transport de mineurs ne permet donc pas, en l’état, d’assurer aux enfants âgés de trois ans une sécurité équivalente à celle garantie aux autres passagers.

Elle doit donc évoluer pour permettre aux AO d’assurer un transport de qualité pour l’ensemble des élèves.

En effet, les précisions d’obligations telles que la présence d’un pictogramme « transport d’enfants » à l’avant et à l’arrière du véhicule, ou encore l’obligation de présentation d’une attestation d’aménagement du véhicule indiquant les conditions particulières auxquelles le transport de personnes est subordonné, ne suffisent pas à garantir des transports scolaires sûrs et les AO, qui sont juridiquement responsables des conditions générales de sécurité du transport scolaire, s’en émeuvent.

Aussi, j’ai souhaité savoir si le gouvernement envisage d’adopter un nouveau cadre règlementaire applicable au transport des mineurs qui traiterait tant des règles d’aménagement de l’habitacle des véhicules – par exemple, obligation ou non d’équiper les sièges de rehausseurs au bénéfice des seuls élèves de maternelle ou pour l’ensemble des élèves mesurant moins d’1m35 -, que des règles relatives à la présence, obligatoire ou non, de surveillants auprès des enfants transportés.

 

 

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