Soutenons nos agriculteurs

Mardi dernier, les agriculteurs se sont mobilisés devant les préfectures de plusieurs départements, notamment les Pyrénées-Atlantiques. J’ai entendu et je partage les inquiétudes du monde agricole sur les difficultés économiques que connait la profession et le malaise général insupportable face à « l’agri-bashing ».

La loi Egalim, que nous avons voté l’an dernier, a notamment pour objectif de permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail, en répartissant mieux la valeur entre tous les acteurs de la chaîne.

Malheureusement, et M. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation l’a reconnu, « aujourd’hui, un an après, le compte n’y est pas ». Les agriculteurs, qui sont bien en amont de la chaîne, ne perçoivent pas encore clairement l’avantage au travail de contractualisation entre acteurs au sein des différentes filières.

Les négociations commerciales à venir devront tenir compte de cet impératif d’équilibre commercial entre acteurs. Le Gouvernement est très vigilant et continue de se mobiliser fortement pour permettre aux agriculteurs d’être rémunérés au juste prix.

La loi a permis de poser les outils, et dorénavant l’ensemble des acteurs doivent s’en saisir afin de déterminer les prix de revient et les coûts de production pour tous les produits concernés et de les prendre en compte dans la détermination du prix payé. Il n’est pas acceptable que des agriculteurs soient rémunérés à un prix inférieur au prix de revient de leur production.

 

 

Le Gouvernement agit d’ores et déjà par la voie des contrôles et des sanctions, pour faire respecter la loi, sous contrôle de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) qui aura effectué 6000 contrôles d’ici la fin de l’année

Par ailleurs, les actes de dénigrement et de malveillance à l’encontre des agriculteurs sont inadmissibles. Les préfets, les procureurs de la République, les Chambres de l’agriculture, sont mobilisés dans les départements pour lutter contre ces actes et apporter leur soutien aux agricultures. En avril dernier, M. Didier Guillaume a annoncé la création d’un observatoire de lutte contre l’agri-bashing dans la Drôme, qui a vocation à s’étendre pour aider les agriculteurs à défendre leur métier.

Je souhaite enfin rappeler et insister sur la grande implication de la profession agricole dans la transition écologique. Les agriculteurs sont pleinement mobilisés en faveur de la transition écologique, et notamment vers l’agro-écologie. Le Gouvernement les accompagne dans cette transition, notamment par le Grand plan d’investissement qui comprend un volet de 5 Mds € sur 5 ans, pour favoriser cette ambition. Elle est également portée par la France dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune. 

 

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