Retrouver l’unité

Madame, Monsieur,

Notre pays a traversé ces dernières semaines des événements dramatiques qui ont mis en lumière les insuffisances et les fractures de notre société.

Face aux émeutes dans de nombreuses villes de France, le premier objectif du Gouvernement fut de ramener l’ordre républicain sans lequel rien ne peut être envisagé. Je tiens à saluer le courage des services de l’État, gendarmes, policiers, pompiers, médecins, infirmiers, qui ont fait face à ce déchaînement de violence scandaleux.
On ne peut impunément s’en prendre aux hommes et aux femmes qui agissent pour le bien commun, et détruire les bâtiments et infrastructures à l’usage du plus grand nombre. Nous avons tous été stupéfaits de voir des écoles ou des bibliothèques, voire des mairies, prises pour cible alors même que ces lieux concourent à construire notre citoyenneté. Je tiens ici à les condamner fermement.

Ces émeutes ont cependant mis en évidence le mal-être profond d’une partie de nos concitoyens auxquels nous devons plus que jamais être attentifs. A l’heure où certains attisent le feu de la confrontation de tous contre tous, se mettant de fait en dehors du jeu républicain, et font courir un risque insensé à notre démocratie en dévalorisant ses moyens d’actions quand ce n’est pas tout simplement la vie des fonctionnaires de l’État qui est en cause, je veux redire ici qu’il ne peut y avoir de place pour la violence dans un État de droit et une démocratie digne de ce nom. Affirmer cela n’est pas mettre sous le tapis les immenses difficultés que nous rencontrons, c’est dire qu’en toutes circonstances, la violence n’est qu’une impasse dans laquelle nous ne devons pas avoir la faiblesse d’entrer.

Très vite, le Président de la République et la Première ministre ont pris la mesure de ces événements et ont initié une série de mesures dans de nombreux domaines pour poursuivre le travail amorcé il y a des années. Les réponses sont, de fait, multifactorielles : sécuritaire, économique, sociale, relatives à l’habitat. C’est dire qu’elles sont profondément politiques.

Le Parlement est plus que jamais mobilisé dans cet optique avec en ce moment même un projet de loi relatif aux moyens de la justice et d’encadrement des réseaux sociaux. Le Président de la République a annoncé un texte de loi d’urgence de réparation des dégâts causés lors de ces émeutes qui devra être voté avant la fin de l’été.

L’aspiration à la justice est plus forte que jamais et c’est en conjuguant l’idéal républicain d’émancipation avec le devoir de sûreté que nous pourrons donner un avenir enviable à tous les citoyens de notre république.

Vous pouvez compter sur moi pour y concourir.

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