Réponses du Gouvernement aux émeutes urbaines de juin

La Première ministre, Élisabeth BORNE a présenté au 500 maires les plus touchés par les émeutes de juin les mesures que porte le gouvernement pour y répondre.

Chacun a en mémoire les terribles images de destructions des services et bâtiments publics ainsi que les exactions d’une minorité seulement agitée par le désir de troubler l’ordre public.

Ces mesures sont de plusieurs ordres.

Il s’agit tout d’abord de mobiliser des moyens pour accompagner les reconstructions conformément au texte que nous avions voté au Parlement en juillet pour accélérer leur mise en œuvre. Ce sont ainsi 100 millions d’euros mis sur la table pour les rendre concrètes.

Pour assurer une paix civile dans les quartiers, la force d’action républicaine sera déployée là où elle sera nécessaire.

Il s’agit ensuite de répondre à un enjeu de sécurité:
– 10 000 policiers et gendarmes recrutés en plus depuis 2017
– + 8 500 d’ici 2027
– Création de 238 brigades de gendarmerie
– Doublement de la présence policière sur la voie publique d’ici à 2030 conformément à l’engagement du président de la République
Il faudra par ailleurs continuer à mieux intégrer les polices municipales dans le continuum de sécurité afin notamment de mieux combattre le trafic de stupéfiant pour lequel un nouveau plan interministériel est en préparation.

C’est aussi un enjeu de justice :
– + 10 000 postes de magistrats et greffiers créés grâce aux moyens accordés dans la loi de programmation votée cet été.
– + 15 000 places de prison en 2027.

La Justice doit être présente dès la première infraction :
– multiplication par 5 de l’amende pour non-respect du couvre-feu (750€),
– nous proposons au Parlement de placer les jeunes délinquants obligatoirement dans les unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse,
– nous proposons d’étendre l’encadrement des jeunes par des militaires, déjà expérimenté avec succès.

Les parents doivent être responsabilisés :
– nous aiderons ceux qui en ont besoin,
– nous sanctionnerons ceux qui se soustraient à leurs responsabilités : stages de responsabilité parentale, TIG pour les parents, contribution citoyenne et familiale qui sera payée aux associations de victimes, les deux parents (ensemble ou séparés, vivant ou non avec l’enfant) seront responsables financièrement des dégradations commises.

Enfin, notre action pour une responsabilisation des réseaux sociaux trouve ici tout son sens. Il est faut veiller au retrait des contenus violents en ligne grâce au règlement européen DSA et renforcer les sanction pour ceux qui les diffusent ou qui incitent à la violence.

Cet enjeu de sécurité ne sera réel que si une action de long terme est également menée à destination des familles et des jeunes.

A cet effet, plusieurs mesures ont été décidées :

– Concertation pour une meilleure visibilité, plus de synergie et une plus grande efficacité des dispositifs existants.

– Amélioration de la prise en charge des jeunes : les CAF donneront aux communes les moyens d’étendre les horaires d’accueil des centres de loisirs.

– Accroissement de la présence d’adultes référents :

o renforcement de la médiation sociale,
o professionnalisation des parcours et meilleure formation.

La lutte contre la délinquance passe aussi par une plus grande responsabilisation des familles qui pourront être tenues responsables de détériorations. «

Enfin, il faut restaurer l’autorité de l’école en luttant contre le décrochage et en amplifiant la montée en compétence des élèves telles que souhaitée par le ministre de l’Éducation nationale.

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