La France, mais aussi plus largement l’Europe, est confrontée à une mobilisation importante du monde agricole qui est l’expression de difficultés profondes auxquelles le gouvernement souhaite répondre rapidement.
Le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, connait bien ce sujet et il a souhaité placer son action depuis 2 ans sous le sceau du soutien au monde agricole.
D’abord, disposer de véritables moyens pour mener la transition écologique et accompagner pleinement les agriculteurs. Grâce à une augmentation du budget de 4 milliards d’euros cette année, nous voulons en finir avec l’injonction contradictoire faite depuis longtemps aux agriculteurs de concilier transitions et production. Il faut leur donner les moyens de faire les deux, ce que ce budget permettra.
Il faut ensuite consolider les filières et ne pas les exposer à des concurrences déloyales. C’est pourquoi Marc FESNEAU s’est opposé aux accords de libre-échange avec le MERCOSUR et l’Australie.
Notre action permet également d’amener une réponse à la grave crise aviaire qui touche notre pays depuis de nombreuses années. Grâce à la vaccination, unique au monde, nous donnons les moyens de sauver et de développer une filière d’excellence de notre pays.
De même, dans le contexte de l’épidémie de MHE (Maladie hémorragique épizootique), le ministre a présenté vendredi aux représentants de la filière bovine, la prise en charge à hauteur de 80% des frais de soins vétérinaires et des animaux morts pour l’ensemble des foyers constatés par l’Etat et par les fonds professionnels.
Nous avons par ailleurs ouvert le chantier important, pour ne pas dire essentiel, de la gestion de l’eau. Cela passera par la construction de retenues, la réutilisation des eaux pour l’irrigation et l’accélération des projets de stockage d’eau.
Pour répondre à la crise actuelle, nous devons amplifier notre action de plusieurs années au niveau européen car les mobilisations dépassent de loin le cadre national.
Lors de la présidence française du Conseil de l’Europe, nous avons ainsi placé cet enjeu de cohérence européenne au cœur de notre action et a déjà permis :
- D’interdire l’import de produits de viande issus d’animaux sur lesquels des antibiotiques ont été utilisés en routine comme simulateur de croissance ;
- D’adopter le règlement pour lutter contre la déforestation importée ;
- D’adopter en mars 2023 une clause de sauvegarde pour interdire l’importation de cerises fraiches qui utilisent un produit phytopharmaceutique interdit en France.
Ces exemples montrent que c’est en luttant contre les normes miroirs, c’est-à-dire non réciproques, que nous permettrons à l’agriculture européenne de se développer.
Dimanche 21 janvier, Marc FESNEAU a ainsi annoncé le report du projet de loi en faveur du renouvellement des générations en agriculture pour tenir compte des revendications portées par les mouvements syndicaux. Il sera ainsi enrichi et représenté dans les semaines à venir.
Le ministre de l’Agriculture mènera entre temps des rencontres avec les représentants syndicaux pour accompagner le monde agricole dans les multiples transformations auxquelles il est confronté.