La semaine passée, de nombreuses annonces ont été faites en faveur de la réindustrialisation de notre pays en vue de garantir notre souveraineté sur le long terme.
Les premières déclarations du Président de la République ont porté sur la relocalisation de notre production pharmaceutique, dont les faiblesses ont été mises en évidence par la crise COVID.
Au cours des cinq années à venir, nous prévoyons de rapatrier en France la fabrication de 25 médicaments essentiels afin de réduire notre dépendance et d’assurer notre autosuffisance en matière de santé. Pour assurer la réussite de ce plan, le gouvernement mobilisera plus de 160 millions d’euros.
Ceci constitue la première étape d’un plan plus vaste visant à relocaliser, sur le sol national, tous les médicaments figurant sur la liste des médicaments essentiels établie et régulièrement mise à jour par le ministère de la Santé et de la Prévention.
En plus de cet engagement, Emmanuel Macron a également annoncé des mesures significatives pour l’industrie aéronautique si importante pour la vitalité du Pays basque. En plus des 15 milliards d’euros investis depuis 2020 dans la décarbonation de cette filière, et ce sont 9 milliards d’euros qui seront consacrés au développement de ce secteur au cours des prochaines années.
En favorisant le développement de l’avion ultrasobre et du moteur RISE, qui réduisent les émissions de CO2 de 20 %, nous investissons dans des technologies d’avenir qui, tout en apportant une réponse à la crise climatique, sont porteuses de création d’emplois.
Mais l’annonce que je retiens en priorité est celle du soutien officiel de l’État à la création, au développement et à l’organisation d’une filière de carburants aériens durables (CAD), avec une enveloppe de 200 millions d’euros.
Je suis depuis longtemps convaincue de l’importance de ces CAD et je défends chaque fois que j’en ai l’occasion, la mise en place d’une filière de production française, afin que notre pays soit à la pointe de la décarbonation de l’industrie aérienne.
Ces annonces concernant l’avenir de l’industrie aéronautique ont suivi celles en faveur de notre souveraineté numérique faites lors de l’ouverture du salon Viva Tech à Paris, Porte de Versailles.
Consolider notre position de leader mondial en matière d’innovation technologique, réglementer l’intelligence artificielle et promouvoir une utilisation responsable et éthique des technologies sont des aspects cruciaux pour assurer cette souveraineté. La France se doit d’être au rendez-vous.
Nous avions promis, alors que la crise COVID affectait durablement notre industrie en raison des pénuries de matières premières, que la France devait être pleinement souveraine et gagner sa place parmi les pays les plus innovants.
Avec les annonces de la semaine passée, nous nous engageons donc au côté de notre industrie, qui possède un savoir-faire exceptionnel, une expertise technologique et une capacité d’innovation et d’adaptation remarquable.