Réforme des retraites : un projet de loi nécessaire

Mardi dernier, Elisabeth Borne a dévoilé son projet de réforme pour notre système de retraites qu’elle présentera en Conseil des ministres le 23 janvier prochain, sous la forme d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif.

Je suis convaincue du caractère indispensable de cette réforme.

Je suis très attachée aux principes sur lesquels repose notre dispositif actuel, au nombre desquels celui de la répartition. Ce système par répartition qui a été choisi en 1945 est une valeur cardinale de notre modèle social qui fonctionne sur la solidarité entre les générations.

Concrètement, dans un système par répartition, ce sont les actifs qui financent les pensions de retraite en temps réel.

Une grande majorité des Français est attachée à ce système qui est considéré, à juste titre, comme l’une des plus grandes avancées sociales du XXè siècle.

Certains d’entre nous pensent qu’il n’est pas nécessaire de reformer nos retraites. Or ce ne peut pas être le cas en raison de notre situation démographique et du phénomène de vieillissement de la population. Ainsi, et alors que l’on comptait 3 cotisants pour 1 retraité en 1970, 2 cotisants pour 1 retraité en 2000, il n’y en a plus que 1,7 aujourd’hui et les projections prévoient 1,5 cotisant pour 1 retraité en 2040.

Un seul constat s’impose : les cotisations des travailleurs ne peuvent pas, à elles seules, financer la totalité des pensions versées.

Pour parvenir à l’équilibre de notre système nous faisons appel à l’impôt, donc au contribuable, qui finance annuellement les 33 milliards d’euros manquants pour verser leurs pensions à nos retraités.

Afin de préserver notre dispositif généreux et protecteur par nature, sans qu’il ne pèse sur le pouvoir d’achat des actifs, il est nécessaire de réformer notre système pour qu’il soit à nouveau à l’équilibre en 2030.

Le projet que porte le Gouvernement a le mérite d’être mieux adapté à la réalité de notre société d’aujourd’hui, même si certains sujets doivent encore être débattus et qu’il est évident qu’il nous reste un travail important de pédagogie à mener pour que les Françaises et les Français puissent saisir pleinement ce qui est en jeu.

Vous pouvez compter sur moi pour vous tenir informer sur ce sujet de société, qui sera au cœur de nos discussions à l’Assemblée à partir du mois de février.

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