Fruit d’une collaboration internationale (195 pays membres), le 6ème rapport du GIEC synthétise les connaissances scientifiques acquises entre 2015 et 2021 sur le changement climatique, ses causes, ses impacts et les mesures possibles pour l’atténuer et s’y adapter.
Plus largement depuis plus de 30 ans, le GIEC évalue nos connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts tout en identifiant les leviers pour limiter la gravité des impacts du réchauffement climatique et de s’adapter aux changements attendus.
Cette production scientifique au cœur des négociations internationales sur le climat est fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile.
Dans ce dernier rapport, le GIEC rappelle que les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent : la température de la surface du globe s’est élevée d’1,1 °C par rapport à la période préindustrielle.
Quels que soient les scénarios d’émission, le GIEC estime que le réchauffement de la planète atteindra 1,5 °C dès le début des années 2030.
Limiter ce réchauffement à 1,5°C et 2 °C ne sera possible qu’en accélérant et en approfondissant dès maintenant la baisse des émissions pour :
– ramener les émissions mondiales nettes de CO2 à zéro
– réduire fortement les autres émissions de gaz à effet de serre.
Je salue ce travail colossal d’analyses scientifiques qui nous alerte sur l’urgence à réduire nos émissions si nous voulons éviter de dépasser un réchauffement de 1,5 degrés et les risques climatiques qui y sont associés. C’est tout le sens de l’action que l’on mène au niveau national avec, entre autres dernièrement, deux lois sur l’accélération des renouvelables et sur la relance du nucléaire.
Ce nouveau rapport conforte la France dans sa détermination à agir. Sa stratégie énergétique repose sur quatre piliers : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, l’accélération du développement des énergies renouvelables (EnR) et la relance de la filière nucléaire française.
Elle comprend différents outils, notamment la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui a pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Depuis 2017, notons que les émissions de gaz à effet de serre de la France ont ainsi baissé de 9,6 %.
La France est l’un des principaux contributeurs financiers au budget du GIEC. La contribution française volontaire au budget du GIEC s’élève à 1 million d’euros par an.