Réflexion sur les retraites agricoles

Cette semaine, nous avons mené plusieurs auditions sur le sujet des retraites des agriculteurs, plus précisément sur l’impact de la réforme des retraites sur les affiliés MSA.

J’ai décidé d’engager une réflexion poussée sur ce régime spécial, avec M. Nicolas Turquois, député de la Vienne et lui-même agriculteur.

Nous avons débuté ce cycle d’auditions par trois rendez-vous très instructifs : avec le cabinet du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, avec la CCMSA (la caisse centrale de la MSA), et enfin avec GROUPAMA. 

Le cycle se poursuivra en circonscription, où il m’apparaît primordial d’écouter les acteurs de terrain et les premiers concernés par la réforme aujourd’hui engagée.

Notre objectif est de fournir une contribution claire et objective sur la situation actuelle des retraites agricoles, de mieux comprendre les enjeux de ce régime spécial, et de réfléchir collectivement aux mesures proposées par le Gouvernement.

Aujourd’hui, la faiblesse du niveau de vie des agriculteurs, qu’il soit actif ou retraité, est extrêmement problématique.

Les difficultés du régime actuel sont nombreuses : il n’y a plus que 3 agriculteurs qui travaillent pour 10 agriculteurs retraités. En conséquence, plus de 80 % de leurs retraites sont financées par la solidarité nationale, et donc par le régime général. De plus, les pensions du monde agricole sont faibles par rapport à la moyenne nationale.

L’insuffisance des retraites agricoles est un problème auquel nous devons apporter une solution pérenne.

Parmi les mesures inscrites dans le projet de réforme, figure la mise en œuvre d’un dispositif unique de minimum de retraite ouvert à tous les assurés, qui garantira un niveau de retraite égal à 85 % du SMIC net pour la réalisation d’une carrière complète. Ce système profitera en premier lieu aux agriculteurs. Ils devraient voir une nette amélioration de leur situation, notamment les 40% les plus modestes qui cotiseront moins et bénéficieront d’une pension plus élevée (1000 euros par mois).

En menant ce cycle d’auditions et cette réflexion générale, je souhaite porter au plus haut la voix du monde agricole, aujourd’hui en grande souffrance.

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