La mission d’information sur notre politique forestière a été créée pour repenser notre politique forestière afin d’éviter que les drames survenus ces dernières années dans nos forêts ne se reproduisent.
Cette semaine, les premières auditions organisées nous ont permis d’entendre les points de vue passionnants de Monsieur Joël Guiot, directeur de rechercher au CEREGE et de Madame Nathalie Bréda, Directrice de recherche à l’INRAE de Nancy.
Alors que le climat de tout l’ouest de la France va lentement mais surement devenir méditerranéen, les risques d’incendie de forêt vont encore augmenter dans les prochaines années.
Il est donc urgent de repenser le visage de nos forêts pour réparer les choix qui ont été fait par le passé. Il faut mettre un terme à la création d’espaces forestiers « monoespèces » ou « monospécifiques ». Avec cette formule qui permet d’avoir une forêt à croissance rapide et donc permettant une exploitation rapide, nous avons aggravé les risques liés à la survenance d’évènements climatiques tels que les tempêtes ou les canicules.
Il faut désormais privilégier la plantation d’essences diverses dans nos forêts. Cette politique impose de patienter plusieurs années, plusieurs décennies pour obtenir une forêt à maturité, mais permet aussi de garantir l’existence d’une forêt résiliente.
Les intervenants nous ont également vanté les mérites de l’agroforesterie et ses nombreuses vertus puisque celle-ci permet le maintien de la biodiversité et de lutter efficacement contre les incendies. Avec l’intégration de parcelles cultivées au cœur de nos forêts nous disposeront demain de coupe-feux naturels qui ont fait leurs preuves, notamment dans le sud de la France
