J’ai co-signé le courrier adressé au Gouvernement par Jimmy Pahun, Député du Morbihan et grand défenseur de l’Océan, pour que soit reconnu à l’océan la qualité de bien commun de l’humanité, à l’occasion de l’ouverture de nouvelles discussions de l’ONU à New York sur la haute mer.
La nappe d’hydrocarbure dérivant en direction des côtes de la Charente-Maritime suite au naufrage du navire Grande America suscite, à juste titre, l’inquiétude de chacun. A l’heure où l’Etat s’affaire à maitriser le sinistre, cet évènement nous rappelle les risques et les dangers auxquels l’océan est confronté.
Ce courrier a été adressé aux ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Europe et des Affaires étrangères et cosigné par 101 autres députés.
J’avais déjà eu l’occasion de travailler avec M. Jimmy Pahun pour défendre la protection des activités agricoles et des cultures marines en zones littorale et de montagne, et notamment l’activité relative à la conchyliculture.
Je me mobilise à ses côtés une nouvelle fois aujourd’hui, car j’estime que face aux risques et dangers auxquels l’océan est confronté, il est urgent de donner un cadre juridique strict à cet espace porteur d’enjeux économiques et scientifiques. Ce potentiel ne doit en aucun cas être exploité au mépris des considérations environnementales.
Les états membres de l’ONU préparent ainsi depuis septembre un traité contraignant pour 2020 sur la haute mer, qui représente près de la moitié de la surface de la planète et dont les ressources réclament une protection internationale. Alors que s’engagent la reprise des négociations sur la Haute mer à New York, nous souhaitons encourager le Gouvernement à défendre l’appel « #OceanAsCommon » lancé à Monaco en juin 2018, auprès de nos partenaires internationaux.
Si la communauté internationale s’accordait pour consacrer l’océan comme bien commun de l’humanité, nous ferions prévaloir, en haute mer, le principe de responsabilité sur celui de la liberté et de la souveraineté. Nous pourrions dès lors en partager les bénéfices, y promouvoir la recherche scientifique et y réguler les entreprises économiques.