Madame, Monsieur,
A l’appel conjoint du président du Sénat, Gérard LARCHER, et de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël BRAUN-PIVET, j’ai rejoint, comme nombre de citoyens français, les cortèges et rassemblements qui se sont élancés partout en France avec pour seul mot d’ordre : « Pour la République, contre l’antisémitisme ».
Dans un contexte international particulièrement tendu, dans un moment politique difficile, nombre de nos concitoyens de confession juive ne se sentent plus en sécurité alors que de nombreux actes antisémites ont été relevés ces dernières semaines. Cette situation est insupportable.
Si la République a un sens c’est bien celui de se porter au secours de celles et ceux qui se sentent menacés. Si le peuple français à une signification c’est bien celle qu’il exprime en se rassemblant lorsque les circonstances l’imposent.
Nous sommes dans un de ces moments où l’histoire nous regarde et juge nos prises de position.
C’est fort du nombre et de notre solidarité collective que nous pouvons aujourd’hui, au lendemain de cette grande manifestation, nous sentir fiers d’avoir démontré que la fraternité avait encore un sens.
Des représentants de tous horizons politiques, des citoyens engagés à différents titres et dans des domaines très divers ont fait le choix de se rassembler autour de l’essentiel pour affirmer que l’antisémitisme et le racisme n’ont pas leur place dans notre République.
En pareilles circonstances, chacun se retourne en sa conscience pour savoir la marche à suivre. Pour ma part, il m’était impossible d’être ailleurs en cet instant. A ceux qui se sont exclus eux-mêmes de cette manifestation pour des prétextes futiles, je veux dire qu’ils manquent à la République.
Devant la gravité de l’instant, nous étions des milliers à nous rassembler pour sauvegarder l’essentiel : notre unité.
Face à la barbarie, nous ne sommes indifférents à aucune souffrance lorsqu’elle émane de certains de nos compatriotes.
C’était le sens profond de cette journée : aussi divers que nous soyons, nous sommes liés les uns aux autres dans notre commune appartenance à la République.
C’est un grand mot.
En confiance,