Le Président de la République s’est rendu à Belfort jeudi dernier pour un déplacement consacré à la stratégie énergétique française.
A cette occasion, et dans la continuité de France 2030, le chef de l’État a prononcé un discours présentant sa vision de la politique énergétique française à l’horizon 2050, date à laquelle la France et l’Europe se sont engagées à atteindre la neutralité carbone.
Près des deux tiers de l’énergie consommée en France aujourd’hui proviennent encore de sources fossiles. Atteindre notre objectif de neutralité carbone d’ici 2050 nécessite donc d’opérer une réelle transformation de notre mix énergétique.
Sortir brutalement du nucléaire, ce serait nous priver d’une énergie décarbonée et nous vassaliser dans notre approvisionnement en électricité. Il n’y a que des effets pervers à la sortie du nucléaire et c’est pourquoi nous tenons une position résolument favorable au maintien du nucléaire en France.
C’est la raison pour laquelle, aussi, le Président de la République a décidé de lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR et d’investir 1 milliard d’euros pour le développement de mini-réacteurs dans le cadre de France 2030.
C’est un choix fort. Un choix assumé pour le nucléaire. Un choix qui garantit notre souveraineté, qui protège la planète et préserve le portefeuille des Français.
Comme nous l’a confirmé le rapport indépendant réalisé par RTE en fin d’année dernière, le bon mix énergétique est un mix varié. Un mix qui doit avancer sur ces deux jambes : le nucléaire et le renouvelable.
La stratégie énergétique présentée demain par le chef de l’État s’articulera donc autour de trois axes :
- aller vers une moindre consommation d’énergie à l’échelle nationale sans perdre en qualité de vie, en accélérant en priorité notre transition vers des transports et des habitats moins énergivores ;
- développer les énergies renouvelables dès à présent, afin de répondre à la demande croissante en énergie ;
- relancer le nucléaire en renouvelant notre parc de centrales, notamment par la construction d’EPR et le déploiement de nouveaux réacteurs innovants. D’ici 2050, le nucléaire restera essentiel dans le mix énergétique français, en tant qu’énergie peu émettrice de carbone et permettant le maintien d’une électricité à bas prix.
Cette stratégie énergétique à long-terme s’inscrit dans la continuité des conclusions de l’étude prospective Futurs énergétiques 2050 remise en octobre 2021 par le RTE et commandée par le chef de l’État dès 2018.
Elle s’inscrit également dans l’articulation de trois enjeux majeurs ciblés dès le début du quinquennat par le président : la protection du climat, l’indépendance énergétique et industrielle de la France et la préservation du pouvoir d’achat des Français.
Cette stratégie constitue enfin la suite logique des actions menées depuis 5 ans :
- dès 2017 a été annoncée la fermeture de toutes les centrales à charbon. Deux le sont déjà, une le sera au printemps, et la dernière fermera le plus rapidement possible.
- en 5 ans, des baisses massives de tarifs et un investissement de l’État de près de 6 milliards d’euros par an dans les énergies renouvelables ont permis de rendre ces filières compétitives.
- ce quinquennat aura également vu émerger une filière française du biogaz, avec dix fois plus d’installations qu’il y a cinq ans.
Cette action nous a permis, en 2020, d’avoir 25 % de l’électricité française produite par les énergies renouvelables, et une filière portée désormais par près de 100 000 emplois. Grâce à ce développement des renouvelables et au maintien du nucléaire, la France a aujourd’hui l’un des parcs électriques les plus décarbonés d’Europe.