Nouvelles ambitions pour la santé des Français

Le Président de la République a présenté ses vœux pour la nouvelle année aux acteurs de la Santé il y a quelques jours.

À cette occasion, il a rappelé ce constat partagé par tous : nous héritons aujourd’hui, en matière de santé, des conséquences de décisions prises il y a plusieurs décennies.

En effet, pendant plusieurs années, la stratégie adoptée pour définir l’offre médicale a eu pour résultat une diminution du nombre de médecins et la raréfaction des équipements nécessaires à la pratique de la médecine.

Or, notre population vieillissante nécessite une prise en charge médicale adaptée, laquelle est aujourd’hui dans la difficulté pour répondre aux attentes légitimes des Françaises et aux Français.

La crise sanitaire que nous venons de vivre a éprouvé un système déjà affaibli. Mais celui-ci a résisté grâce à l’engagement sans faille des soignants, rappelant à quel point les principes fondamentaux du système de santé français que sont l’accessibilité et l’universalité sont essentiels.

Depuis le début de notre premier mandat en 2017, nous avons pris des mesures de nature à inverser la trajectoire, notamment en votant une augmentation

sans précédent du budget de la santé à hauteur de 50 milliards d’euros qui doivent permettre de revaloriser les salaires des soignants et de moderniser l’hôpital.

C’est considérable, c’était nécessaire mais ça n’est pas suffisant cette enveloppe reste, comme l’a rappelé Emmanuel Macron, une mesure de « rattrapage ».

Le 6 janvier dernier, devant les praticiens hospitaliers et libéraux, le Président a annoncé une nouvelle vague de mesures visant à donner une nouvelle impulsion à notre système de santé.

Le premier défi qu’il nous faut relever à court terme : « dégager du temps de médecin, du temps de soignant face aux patients ».

Cela sera rendu possible grâce à :

  • L’accélération du recrutement d’assistants médicaux pour que les effectifs passent de 4 000 aujourd’hui à 10 000 d’ici la fin de l’année.
  • L’augmentation du nombre de places dans les centres de formation aux soins infirmiers et en interdisant l’intérim en début de carrière pour cette profession.

Le deuxième axe de réforme annoncé par le Président de la République sera celui de la réorganisation des soins à l’hôpital pour que le parcours de soin retrouve une échelle humaine, tant pour les patients que pour les soignants. Pour ce faire « Nous allons travailler à une meilleure organisation du temps de travail pour limiter les heures supplémentaires, atténuer les effets et la rigidité des 35h et ainsi mieux concilier les vies professionnelle et personnelle ». Cette volonté présidentielle trouvera une traduction concrète dans un projet de loi qui sera déposé par le Gouvernement avant l’été. Ces réflexions devront également apportées de solutions concrètes afin de faciliter les conditions de vie des soignants dans leur quotidien (faciliter les transports, leur offrir des logements dédiés)

Autre annonce importante pour le secteur, celle de la fin de la tarification à l’activité (T2A) qui sera remplacée par un financement « populationnel et territorial » qui reposera sur un triple principe :

  • Une rémunération liée à des objectifs de santé publique ;
  • Une rémunération liée aux missions de chacun ;
  • Une rémunération à l’activité.

Le Président n’a pas non plus oublié la médecine de ville dans ses annonces. Il a ainsi promis aux médecins que l’Assurance maladie valorisera très fortement les médecins qui participent à la permanence des soins et qui acceptent un accroissement de leur patientèle dans le cadre négociation conventionnelle qui se clôturera d’ici la fin du 1er trimestre.

Notre système de santé est robuste, la crise sanitaire nous l’a prouvé, mais il est aujourd’hui à bout de souffle et l’ensemble de ces nouvelles mesures doivent lui permettre d’entrer dans une nouvelle phase plus sereine.

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