Le groupe MoDem a dressé un bilan de son action pour les territoires, depuis le début du mandat. La fracture territoriale, qui s’exprime par un éloignement des services publics, une numérisation inexistante, une mobilité réduite voire difficile, est de plus en plus ressentie et exprimée par nos concitoyens.
Face à ces difficultés, nous avons travaillé, fait des propositions concrètes et agi.
Le Gouvernement a décidé de développer l’implantation des Maisons France Services. L’objectif est de remettre les services publics au plus près des territoires. Ces maisons regrouperont dans un même lieu, tous les services de la vie quotidienne (poste, prestations sociales, accès à l’emploi), et permettront de simplifier la relation aux services publics des usagers et de répondre au mieux à leurs besoins.
Ce sujet est me tient particulièrement à cœur, et je l’ai largement développé dans mon rapport sur le PLF, il y a deux ans. La question des MSAP avait alors constitué le fil rouge des auditions que j’avais menées. Les maisons de services au public sont absolument indispensables pour recréer du lien dans les zones rurales, pour améliorer le service rendu à la population et pour répondre au sentiment d’isolement voire d’abandon parfois ressenti sur certains territoires.
Notre objectif est de créer un point France Services par canton, d’ici 2022. En 2020, nous compterons déjà 300 maisons France services opérationnelles, afin que chaque Français puisse accéder à une Maison France Services à moins de 30 minutes de son domicile, que ce soit par des points d’accueil physiques ou des bus itinérants.
Comment ces maisons seront-elles financées ? En octobre dernier, j’avais interrogé M. Vigier, rapporteur pour avis de la commission Cohésion des territoires du PLF 2020. Il est impératif que les collectivités n’aient pas à supporter le financement de ces Maisons France Services. C’est l’État qui contribuera au fonctionnement de ces maisons à hauteur de 200 millions d’euros investis d’ici 2022, dont 30 millions d’euros de contribution de la part de la Banque des territoires et de la Caisse des dépôts.
Il est cependant indispensable de garder à l’esprit chaque territoire est unique. Les initiatives locales doivent être soutenues et les acteurs locaux encouragés : seuls eux sont à même de s’emparer des mesures existantes et de les adapter à leurs besoins.