Je travaille depuis de nombreuses semaines, avec les acteurs locaux, sur le sujet du logement, sujet particulièrement important au Pays basque.
En effet, la situation n’a jamais été aussi tendue et inquiétante. Les prix du foncier explosent, ce n’est pas une exception en France, mais le phénomène est aggravé par l’attractivité de notre territoire. Les inégalités se creusent entre les gens qui vivent ici et ne peuvent plus se loger, et ceux qui arrivent de l’extérieur et qui ont des revenus leur permettant d’accéder à la propriété. Et ces derniers sont de plus en plus nombreux.
Dans le parc locatif social, il y a vingt-deux mois d’attente pour obtenir un logement (quatorze en moyenne en Nouvelle-Aquitaine).
Les loyers augmentent et les propriétaires choisissent de plus en plus de se tourner vers des locations saisonnières.
Mais des solutions existent ; et je travaille actuellement sur ces sujets à l’Assemblée nationale : encadrement des loyers, plafonnement des loyers, fléchage des pénalités SRU vers le logement social, maîtrise des coûts du foncier, généralisation du BSR, expérimentation sur un plafonnement du nombre de locations saisonnières, etc.
Nous n’aurons pas d’ici la fin du mandat de grande loi sur le logement. Elle est pourtant nécessaire et je souhaite quelle fasse l’objet de débat lors de la prochaine campagne.
Je porterai toutefois des propositions dans le cadre du projet de loi 3DS, afin d’aider ce délicat sujet de logement au Pays basque.
Bien évidemment, cette réponse aux besoins de logements ne doit pas se faire au détriment de la planète. Je reste convaincue que la question du logement ne passe pas que par des constructions. Il faut continuer à lutter contre l’artificialisation des sols. Une solution passe par l’aide aux propriétaires pour réhabiliter des logements et les remettre sur le marché. C’est ce que l’on propose avec le dispositif Ma Prime Rénov’, ainsi qu’avec les mesures votées dans la loi Climat et Résilience.
