Dès les premiers signes de l’épidémie, au début du mois de septembre, j’ai alerté le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur les possibles terribles répercutions de cette maladie sur nos élevages.
De fait, toutes les exportations de broutards ont alors été suspendues le temps de mieux apprécier la situation qui a touché le sud-ouest de notre pays et particulièrement le département des Pyrénées-Atlantiques. Par mesure de prévention, l’interdit d’exportation s’étendait jusqu’à 150 km autour des foyers répertoriés.
On répertoriait le 12 octobre plus de 453 foyers de MHE et son développement est très rapide. Le nombre d’animaux infectés reste pour l’heure faible dans les élevages (moins de 3%) et le taux de mortalité inférieur à 0,1%.
Il n’en demeure pas moins que les conséquences sont très importantes et que les cas de déshydratation des bovins peuvent être très problématiques.
Dans l’attente d’une amélioration de la situation, l’Espagne comme l’Italie, entre autres, avaient annoncé la fermeture de leurs frontières et l’impossibilité pour les éleveurs français d’exporter leurs bovins. Ce fut une lourde conséquence car, à titre d’exemple, la France exportait plus de 820 000 bovins vers l’Italie en 2022.
Je salue donc l’esprit de responsabilité de tous les éleveurs qui ont mis en place des mesures sanitaires drastiques comme l’engagement diplomatique du ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, qui a concouru à ce que, progressivement, nos voisins européens réouvrent leurs frontières, le 11 octobre pour l’Espagne, le 12 pour l’Italie.
Ce type de maladies, inconnues jusqu’alors dans notre pays, sont des effets directs du réchauffement climatique. Il est à parier que nous connaîtrons à l’avenir d’autres épisodes de ce type. Nous devons tous rester très vigilants et travailler de concert pour que nos filières continuent de faire notre fierté à l’international.