La semaine dernière, j’ai été interpellé par le Collectif nationale des Orthophonistes de France, qui s’inquiètent vivement des conséquences du port du masque sur le développement des enfants dès la crèche.
Les premières années de l’enfance sont en effet une période cruciale de développement neurologique, et le langage du nourrisson se développe à travers les interactions sociales, le ressenti, l’imitation. Le collectif rappelle que « les stimulations multisensorielles sont indispensables à son développement » et que « toutes les expressions du visage sont nécessaires pour construire le psychisme et le langage des enfants ».
Sensible à ce sujet, j’ai décidé d’attirer l’attention de M. Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, en posant la question écrite suivante :
« Mme Florence Lasserre attire l’attention de M. le secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé de l’enfance et des familles sur l’impact sur les nourrissons et jeunes enfants, du port du masque par les professionnels de la petite enfance tout au long de leur journée de travail. Si l’on comprend l’obligation pour les adultes, y compris pour ceux qui travaillent auprès des plus petits, de porter un masque afin de limiter la transmission du
virus de la COVID-19, certaines études constatent que la réduction des interactions à visage découvert, entraine quelques retards de développement chez les enfants. Alors que le calendrier du déconfinement est désormais connu, Florence Lasserre souhaiterait savoir ce que le gouvernement envisage pour la rentrée prochaine concernant l’obligation de port d’un masque pour les adultes travaillant dans le secteur de l’accueil de la petite enfance. »