Ma question au Gouvernement sur la petite hydroélectricité

 

Mercredi 19 juin, j’ai interrogé le ministre de la transition écologique, M. François de Rugy, sur la petite hydroélectricité.

Le département des Pyrénées-Atlantiques compte de nombreuses petites unités de production hydroélectrique, aujourd’hui en proie à de grandes difficultés. Chaque jour, les hydroélectriciens nous font part de leur désarroi face aux règlementations toujours plus complexes, rendues encore plus hostiles par les interprétations variables qui en sont faites par les services de l’État, d’un département à l’autre.

J’ai été personnellement alertée des obstacles régulièrement rencontrés par la profession, c’est pourquoi j’ai souhaité interpeler le Gouvernement en posant ces trois questions simples :

  • Comment aider les services instructeurs à mieux prendre en compte l’usage énergétique dans les demandes d’autorisation « loi sur l’eau » ?
  • Comptez-vous donner des signes de pérennité et de stabilité aux petites unités de production d’hydroélectricité ?
  • Enfin, quelle place comptez-vous donner à la petite hydroélectricité dans le mix énergétique français de demain ?

Le département des Pyrénées-Atlantiques – qui n’a ni centrale nucléaire, ni éolienne, qui ne dispose que d’une seule unité de méthanisation et de quelques panneaux solaires – doit pouvoir compter sur le formidable potentiel que représente la petite hydroélectricité.

Véritables producteurs d’énergie renouvelable de nos territoires, les 1 800 petites centrales hydroélectriques françaises produisent chaque jour :

  • une énergie renouvelable de proximité;
  • qui ne génère pas de gaz à effet de serre;
  • qui est complémentaire de toutes les autres productions d’énergie ;
  • qui alimente le réseau de distribution en continuet qui participe donc à garantir la continuité de fourniture électrique de notre pays. 

Aujourd’hui nous savons faire des barrages avec des passes à poissons efficaces, dotés de systèmes laissant circuler les sédiments. Hydroélectricité et biodiversité ne devraient donc plus être opposées. Notre pays doit évoluer vers un véritable mix énergétique, afin de sortir du tout nucléaire, et de notre dépendance aux énergies fossiles. A nous d’encourager réellement cette transition.

 

 

 

En réponse à mes questions, M. François de Rugy m’a confirmé que l’hydroélectricité, « la grande comme la petite, a toute sa place dans la politique énergétique », soulignant qu’un amendement réaffirmant la nécessité de développer l’hydroéletricité au sein de notre production électrique avait été adopté hier soir lors de l’examen du projet de loi relatif à l’énergie et au climat.

François de Rugy a de plus indiqué qu’il lancerait rapidement « plus de vingt nouveaux projets de petite hydroélectricité». Ceux-ci bénéficieront d’une subvention puisque « l’électricité sera achetée 100 euros le mégawattheure, alors que le prix du marché avoisine les 50 euros».

Enfin, le ministre s’est engagé à travailler avec moi afin de trouver des mesures permettant de concilier les objectifs de biodiversité et de production d’hydroélectricité.

 

 

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