Les nouvelles mesures de confinement

Le Gouvernement a détaillé les dispositions du confinement annoncées par le Président de la République, après un vote favorable de l’Assemblée nationale jeudi dernier.

L’accélération de la circulation du virus frappe, avec la même brutalité, toute l’Europe.

Tous, nous avions intégré le risque d’une deuxième vague, mais personne n’avait prévu une flambée si violente et si rapide.

Puisque le virus accélère, alors nous devons accélérer notre réponse également. Notre objectif est simple : protéger la santé de nos concitoyens en cassant, par tous moyens, la spirale épidémique.

C’est pourquoi le Président de la République a décidé d’un confinement adapté, à l’échelle du pays entier, jusqu’au 1er décembre.

Parce que nous avons appris de la première vague, les modalités et les contours de ce nouveau confinement ne seront pas ceux de mars.

 

Des autorisations de déplacement supplémentaires par rapport au premier confinement

Comme au printemps dernier, il faudra se munir d’une attestation pour sortir. Aux raisons dérogatoires qui existaient déjà en mars (faire ses courses, se rendre sur son lieu de travail, porter assistance aux personnes vulnérables, faire du sport…) s’ajoutent de nouvelles autorisations :

  • pour accompagner un enfant à l’école ou aller le chercher ;
  • pour se rendre dans un service public ou chez un opérateur assurant une mission de service public ;
  • pour aller se former, quand cela n’est pas possible à distance, se présenter à un examen ou un concours (ex : permis de conduire).

Afin de facilité la vie quotidienne des Français, deux attestations permanentes pourront également être délivrées :

  • par son employeur pour les déplacements domicile-travail ;
  • par l’établissement scolaire de ses enfants, pour les déplacements domicile-école.

Les fonctionnaires et les indépendants pourront présenter leur carte professionnelle ou tout autre justificatif d’activité professionnelle.

Comme au printemps, en dehors des motifs prévus, tout déplacement au-delà d’un kilomètre de chez soi, est interdit.

Une amende forfaitaire de 135€ pour une première infraction sera appliquée en cas de non-respect des règles du confinement. Elle peut monter jusqu’à 3750€ en cas de récidive.

Fermeture de l’essentiel des établissements recevant du public

Comme au printemps, l’essentiel des établissements recevant du public seront fermés. Les dérogations qui avaient été établies seront maintenues (commerces alimentaires essentiels, stations-services et les garages, laveries et blanchisseries, magasins de journaux et les tabacs, opticiens et certains magasins spécialisés) ; ces commerces pourront continuer de fonctionner pour les activités de livraison et de retrait de commande.

D’autres établissements resteront ouverts en appliquant un protocole sanitaire strict :

  • les services de transports en commun dont le niveau de service doit être maintenu ;
  • les crèches et les établissements scolaires jusqu’aux lycées inclus ;
  • les établissements périscolaires, lorsqu’ils assurent la garde d’enfant le soir après l’école, et les centres de loisir le mercredi ;

  • les hôtels, qui peuvent garder une certaine activité pour les déplacements professionnels indispensables ;
  • les commerces de gros, les magasins et les jardineries, afin que les professionnels puissent continuer de s’approvisionner ;
  • les lieux de culte, mais seules les cérémonies d’enterrements pourront s’y tenir.

Les écoles resteront ouvertes et verront leur protocole sanitaire renforcé. Dès la rentrée de lundi, le protocole sanitaire sera adapté et renforcé pour assurer la protection de tous. Notamment, le port du masque sera obligatoire dès 6 ans et le brassage entre différents niveaux d’élèves sera limité au maximum (aux heures d’arrivée et de sortie, de récréation et de déjeuner).

Pour l’enseignement supérieur, les cours se tiendront à distance, mis à part les travaux pratiques et enseignements professionnels nécessitant du matériel spécialisé, qui pourront se poursuivre en présentiel. Les examens et concours pourront se tenir, avec un protocole renforcé.

Le télétravail est rendu obligatoire lorsque cela est possible

Nous ne pouvons à nouveau mettre notre économie sous cloche : il faut maintenir l’activité économique pour éviter les conséquences désastreuses. Partout où cela sera possible, le télétravail devra être la règle.

Pour les métiers dont certaines tâches nécessitent un besoin d’équipement spécifique (ex : ingénieurs, bureaux d’études), les travailleurs pourront se rendre, une partie de leur temps, sur leur lieu de travail en regroupant au maximum ces activités pour limiter les déplacements.

Pour les missions qui ne peuvent pas être télétravaillées (BTP, usines, agriculture, postes, guichets de service public, préparations de spectacles…), une attestation dérogatoire de l’employeur permettra de se rendre sur son lieu de travail.

Ce confinement a pour objectif de protéger nos concitoyens et de préserver notre système sanitaire, soumis à une immense pression. La situation sera très dure dans les semaines à venir, nos services hospitaliers vont être mis à rude épreuve. Aujourd’hui, le plan blanc a été déclenché à l’échelle nationale, permettant aux ARS d’amorcer une déprogrammation proportionnée à la situation sanitaire dans chaque territoire.

Ensemble, nous devons faire preuve de civisme pour soutenir nos soignants. La solution est entre les mains de chacun d’entre nous : adaptons nos comportements, limitons nos contacts, respectons les gestes barrières, portons le masque, protégeons-nous, protégeons les autres.

 

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