Les conclusions de la Conférence de soutien à l’Ukraine

Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année et que le régime russe semble vouloir accentuer plus encore la pression militaire, le président de la République a souhaité réunir à Paris 27 chefs d’Etat et de gouvernement à l’occasion d’une Conférence de soutien à l’Ukraine.

Rendu d’autant plus nécessaire que le soutien américain devient incertain du fait du blocage des Républicains au Congrès, et dans la perspective d’une possible élection de Donald Trump en novembre prochain, les européens doivent prendre leur destin en main et affirmer leurs positions face à Vladimir Poutine.

Le chef de l’Etat a rappelé la nécessité de maintenir notre soutien dans la durée, en particulier nos livraisons d’armes, tout en appelant à les amplifier encore.

En effet, la Russie entre dans une intensification de l’agression en Ukraine et assume désormais clairement ses objectifs de conquête territoriale.

Cette agression s’étend au-delà de l’Ukraine à l’ensemble de ses partenaires en déstabilisant par des moyens détournés les instances internationales et en infiltrant les Etats qui lui résistent.

Cette agressivité est également tournée vers l’intérieur de la société russe comme en témoigne la mort de l’opposant numéro un de Poutine, Alexeï Navalny.

C’est pourquoi l’objectif des européens ne peut qu’être à aider l’Ukraine à recouvrer l’intégralité de son territoire.

Ce soutien se concrétisera ainsi par un engagement des européens à soutenir l’Ukraine au travers de la proposition d’un emprunt commun qui nous permettra d’intensifier à notre tour nos livraisons de matériel militaire par la mise en place d’une économie de guerre.

Comme l’a réaffirmé le président de la République, rien ne doit être exclu s’agissant de la défense de l’Europe pour engager le rapport de force avec Poutine.

Nous renforcerons également l’engagement stratégique dans des domaines plus variés : le cyber-défensif, la coproduction d’armement en Ukraine, la défense de pays menacés par l’offensive russe, en particulier la Moldavie et les pays Baltes, la capacité à soutenir l’Ukraine avec des forces non militaires, ou bien encore des opérations de déminages.

C’est ainsi que doit s’envisager notre soutien.

Les chefs d’Etat s’accordent également pour poursuivre les objectifs suivants :

  • La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre ;
  • La Russie menace notre sécurité collective par ses actions en Ukraine et ses attaques multiples hybrides à notre égard, comme en témoigne son infiltration dans les réseaux sociaux et les médias ;
  • Tout faire pour éviter une escalade.
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