Le Premier ministre détaille de nouvelles mesures en faveur du rétablissement de l’autorité

Le Premier ministre s’est rendu vendredi 24 mai à Valence à l’occasion d’un déplacement sur l’autorité ou il a notamment abordé le sujet de violence des mineurs et annoncé le lancement d’une force d’action républicaine.

Ce déplacement a également été l’occasion pour le Premier ministre de faire le point d’étape à 4 semaines annoncé lors de son discours de Viry-Châtillon le 18 avril dernier.

En ressortent deux principales annonces :

  • La comparution immédiate pour les jeunes dès 16 ans ;
  • La mise en place de séjours de très courte durée en foyers pendant une quinzaine de jours, dès le premier fait grave, pour une réponse immédiate.

Gabriel ATTAL a rappelé qu’il est de notre responsabilité de trouver des solutions pour la partie de la jeunesse qui dérive et de remettre les choses dans l’ordre. Il a souligné qu’il n’était pas favorable à l’abaissement de la majorité et de la suppression des allocations familiales.

Lancées il y a plusieurs semaines, il ressort des concertations qu’il n’y a pas de consensus sur la question d’excuse de minorité et ses modalités.

L’heure est encore à la réflexion, mais le Premier ministre rappelle que sa boussole est l’impunité zéro.

Le Premier ministre a aussi insisté sur les mesures de prévention de la violence chez les mineurs et annoncé la mise en place de la composition pénale sans validation du juge dès 13 ans, si un jeune reconnaît les faits et accepte la sanction.

Un projet de loi sera présenté avant la fin de l’année pour les mesures qui le nécessitent, et elles seront enrichies grâce à la concertation.

Au sujet de la responsabilisation des parents, le Premier ministre a décidé d’une répression plus large et plus sévère des manquements des parents à leurs obligations, notamment avec la possibilité pour le juge des enfants de prononcer une amende pour les parents qui ne répondent pas à ses convocations.

Lorsqu’un jeune commettra des dégâts, les deux parents seront cherchés pour payer les réparations.

Par ailleurs, il est prévu la mise en place d’un contrat que les parents signeront avec les établissements scolaires qui donnera des droits, mais portera aussi des obligations et pourra ouvrir à des sanctions.

S’agissant des perturbateurs à l’école le Premier ministre souhaite réfléchir à un moyen de sanctionner les élèves qui perturbent gravement les cours, avec des conséquences sur le brevet, le CAP ou le bac.

Pour le cas où un élève s’amenderait et rentrerait dans le droit chemin, cette sanction pourrait être levée.

Ces mesures éducatives sont complétées par d’autres sur les internats qui peuvent dans certains cas apparaître comme une opportunité pour les familles, notamment pour les mères seules, qui parfois n’arrivent plus à enrayer à la dérive de leurs enfants.  Il faut que nous travaillions collectivement à ce que l’internat ne soit plus un obstacle, financier en particulier pour les rendre accessibles aux familles les plus modestes.

Beaucoup de mesures ont été récemment prise s’agissant de la régulation des écrans, notamment sur la régulation des écrans l’interdiction des portables au collège ou le vote de la loi Marcangeli qui instaure la majorité numérique à 15 ans.

Nous ne pouvons négliger l’impact de ces médias dans la banalisation de la violence, l’isolement des enfants ou les troubles comportementaux qu’ils peuvent provoquer.

 

Dans l’actualité