Le Parlement vote la Loi de Programmation Militaire

Le 12 juillet, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la Loi de programmation militaire (LPM) qui acte l’ambition de notre pays à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale dans les décennies à venir. Les défis et les périls sont de plus en plus nombreux – guerre en Ukraine, instabilité du Moyen-Orient, crises dans le Pacifique – et la France, seule puissance européenne présente sur les 5 continents se doit de maintenir ses forces armées, reconnues par tous nos partenaires, à leur plus haut niveau.

Cela nécessite des moyens importants qui devront être pérennisés dans le temps, c’est l’intérêt d’une loi de programmation qui, pour celle-ci, couvrira les années 2024 à 2030. Le gouvernement s’est efforcé depuis 2017 à augmenter fortement le budget de notre défense, cette loi marque une nouvelle étape puisqu’elle prévoit un budget de 430 milliards d’euros pour la période, soit 100 milliards de plus que la précédente LPM.

C’est un engagement du Président de la République et de chacun des députés de sa majorité. C’est surtout une nécessité pour nos troupes qui doivent disposer du meilleur matériel possible et des meilleures conditions d’exercice de leur métier si difficile, si exigeant et si risqué.

Dans le détail, il s’agira d’atteindre un seuil critique de 275 000 militaires en 2030 et 80 000 réservistes. La guerre en Ukraine nous rappelle que les conflits de haute intensité n’ont pas déserté notre horizon.

Pour faire face à ces nouvelles menaces la LPM prévoit d’agir sur trois biais :

– Renforcer le renseignement ;

– Consolider notre souveraineté en outre-mer, notamment pour couvrir l’océan indien de manière permanente ;

– Maîtriser les nouveaux espaces de conflits, en particulier l’espace et la cyberdéfense.

Cela nécessite d’être capables d’assumer le saut technologique indispensable au maintien de notre rang de grande puissance. Sont ainsi prévus :

– 10 milliards d’euros sur 7 ans consacrés à l’innovation ;

– La modernisation de notre dissuasion nucléaire ;

– Le renforcement de la lutte contre les cybermenaces ;

– Le renforcement des moyens de la lutte anti-drones.

Enfin, notre industrie de défense doit également faire des efforts pour mettre en place les bases d’une économie de guerre, c’est-à-dire agir pour notre souveraineté et notamment pour la filière nucléaire limiter le nombre de sous-traitant pour disposer d’une chaîne de responsabilité fiable. C’est aussi par exemple encadrer davantage le recrutement par des puissances étrangères d’anciens militaires français.

Autant d’éléments qui concourent à redéfinir notre stratégie à moyen terme afin d’anticiper le plus possible les menaces nouvelles et à venir. Nous pouvons compter sur le professionnalisme de nos militaires, sur leur dévouement. Nous leur devons en retour les moyens de remplir leurs missions. C’est chose faite avec cette LPM.

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