Mercredi 19 février, nous organisions en commission du développement durable une table ronde sur le financement participatif des énergies renouvelables, avec la participation de Marion Richard, chargée des outils du réseau et du plaidoyer d’Énergie partagée, David Marchal, directeur exécutif des programmes, et Rémi Chabrillat, directeur bio-économie et énergies renouvelables de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), Guillaume Perrin, chef adjoint du département énergie, chef du service des réseaux de chaleur et de froid de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).
Cette discussion a permis d’avoir un éclairage concret et de terrain de la part des acteurs qui sont impliqués dans le développement des énergies renouvelables. De nombreuses initiatives et mécanismes existent pour permettre à chacun de s’approprier la transition énergétique.
Ainsi, le mouvement « énergie partagée » permet aux citoyens et aux acteurs des territoires de choisir, de se réapproprier et de gérer les modes de production et de consommation de leur énergie, par l’émergence dans les territoires de projets citoyens. Citoyens et des collectivités territoriales participent financièrement à des projets favorisant les énergies renouvelables, mais entrent aussi dans la gouvernance.
Mme Marion Richard révèle que ces mécanismes permettent de mieux gérer la question de l’acceptation des projets – par exemple les projets d’éoliennes qui suscitent encore aujourd’hui de nombreux recours. En effet, celle-ci est largement simplifiée puisque ce sont les habitants eux-mêmes qui maîtrisent la gouvernance du projet. Les citoyens, les agriculteurs, deviennent les copropriétaires, et parlent de leur éolienne avec fierté. Le mouvement « Énergie partagée » s’est fixé pour objectif que 15% des énergies renouvelables soient entre les mains des citoyens et des collectivités territoriales.
Sur la question de la répartition géographique, on observe une inégalité dans l’implantation des projets citoyens sur le territoire. Cette inégalité tient principalement des différences entre les soutiens financiers des régions. Ce soutien est essentiel pour permettre l’essor des projets.
David Marchal, de l’ADEME, précise que l’organisation est largement favorable à la possibilité de mettre en place des appels d’offre avec des critères régionalisés, pour favoriser une implantation équilibrée des projets sur le territoire. Un sujet identifié par le ministère de la transition écologique et solidaire, qui y travaille.
Enfin, il a souligné que contrairement à certaines idées-reçues, le développement du photovoltaïque et de l’éolien contribuent véritablement à la baisse des émissions à effets de serre de notre pays.