À l’occasion des travaux de notre assemblée sur le projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes, nous avons été amenés à débattre d’une possible fusion entre l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), expert en France de la sûreté nucléaire, et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales.
Nous avons choisi de conserver une « organisation duale » entre les deux entités qui a toujours existé dans notre pays. Certes certains de nos voisins ont fait d’autres choix mais leur politique en matière d’énergie issue de l’atome n’est pas la même que la nôtre. Notre politique nucléaire a besoin d’une organisation particulière. Celle-ci a très certainement besoin d’être revue, réformer, moderniser. Mais il a semblé que l’urgence était d’organiser une phase de concertation, de commander une étude d’impact et de prendre le temps de penser notre sûreté nucléaire pour l’avenir.
Nous avons donc fait le choix de prendre plus le temps et d’étudier toutes les pistes de réflexions qui s’offrent à nous sur ce sujet éminemment important pour l’avenir du nucléaire en France.