La réforme des retraites

Au printemps dernier, lorsque j’ai décidé de me présenter pour un second mandat qui me conduirait à nouveau à siéger au Palais Bourbon, j’ai tout de suite pris position en faveur d’une réforme de notre système de retraites.

Je la considérais comme indispensable pour sauver notre régime par répartition et pour assurer le versement des pensions de nos retraités actuels et à venir.

Je partage, avec la majorité à laquelle j’appartiens, l’idée que les ressources que nous devons trouver pour poursuivre le financement des retraites doivent venir d’un allongement de la durée du travail.

Je l’ai dit dans tous les débats, dans tous les médias dans lesquels je me suis exprimée.
Je l’ai écrit dans ma profession de foi rédigé à l’occasion de la campagne pour les législatives et que j’ai adressé à tous les foyers de ma circonscription.
Mon positionnement était donc très clair dès le mois de juin 2022.

Depuis, la réforme portée par le gouvernement d’Elisabeth Borne a été présenté au Parlement, les débats se sont tenus, tant bien que mal, dans une ambiance qui fut tout sauf constructive et qui a donné une image déplorable de l’Assemblée nationale.

Je regrette amèrement le comportement de celles et ceux qui ont interdit toute véritable discussion, tout véritable débat d’idée sur cette réforme. Ce sont eux qui, par leur attitude, par leurs attaques et leurs insultes, ont remis en cause notre procédure parlementaire et donc notre démocratie.

Ce sont ces comportements qui abîment notre Démocratie.

Lundi dernier, quand j’ai reçu l’intersyndicale opposée à cette réforme, je leur ai fait part de ma volonté claire et nette de voter ce texte.
Selon moi, il fallait plus que tout autre chose laisser l’Assemblée nationale s’exprimer et donc voter.

Avec mon groupe, le groupe Démocrates – Modem et indépendants, nous avons jusqu’au dernier instant espéré et milité activement pour l’organisation d’un vote à l’Assemblée nationale.

Jusqu’au dernier instant nous y avons cru !

Finalement ce n’est pas ce choix qui a été fait, bien que le Gouvernement ait, jusqu’au bout, tout tenté pour faire voter le projet de loi.

J’ai entendu les arguments de notre Première ministre Madame Borne qui ont abouti à engager sa responsabilité et j’en comprends le fondement.

Les motions de censure déposées seront examinées aujourd’hui en séance. Il appartient désormais aux groupes d’opposition de prendre leurs responsabilités et, s’ils entendent véritablement faire échec à la réforme, de voter ensemble la défiance vis-à-vis du Gouvernement.

Aujourd’hui quelle que soit l’issue des débats, c’est bien la démocratie parlementaire qui aura le dernier mot.

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