Inauguration du Salon de l’agriculture

 

 

 

Samedi 23 février, le Président de la République a inauguré le Salon international de l’Agriculture.

Il s’est exprimé sur sa vision européenne de l’agriculture. L’Europe doit s’unir autour d’un politique agricole commune réinventée, pour retrouver sa souveraineté alimentaire, préserver une agriculture de qualité et aller plus loin dans la transition écologique.  

Il a appelé les pays européens à l’unité, pour faire face aux autres puissances agricoles (Etats-Unis, Chine, Russie). « L’Europe agricole est aujourd’hui menacée de l’extérieur et de l’intérieur », par une concurrence interne qui l’affaiblit collectivement. Plutôt que de nous diviser, nous devons coopérer, en créant des filières européennes de production.

Le président a également souligné la nécessité de susciter de nouvelles vocations agricoles : « 1 agriculteur européen sur 2 partira à la retraite d’ici 2022. [Or] une société qui ne cultive plus est en danger de mort. Notre enjeu, c’est donc la nouvelle génération ».

S’agissant enfin de la rémunération des agriculteurs, et de l’enjeu du partage de la valeur, au cœur de la loi EGALIM, le président a rappelé que « les choses sont en train de s’améliorer. Toutes les filières, tous les acteurs doivent continuer à se mobiliser. Nous ne lâcherons rien ».

 

 

Comme l’a rappelé le Président, il faut aujourd’hui « réinventer » la politique agricole commune (PAC), pour relever plusieurs défis :

  • Retrouver notre  souveraineté alimentaire, alors qu’aujourd’hui, 70% du bétail européen est nourri par du soja OGM importé. 
  • Préserver une agriculture de qualité, en adoptant une stratégie de segmentation et de diversification, en évitant la compétition mortifère sur le prix le plus bas.
  • Aller plus loin dans la transition écologique en consacrant une part significative de la PAC à l’environnement, par exemple pour rémunérer les services environnementaux rendus par les agriculteurs (pour lutter contre l’érosion des sols, entretenir les forêts, stocker le carbone…) et en sortant du glyphosate le plus rapidement possible, sous 3 ans. « Il ne faut pas voir ça comme une contrainte mais comme une opportunité » : le vignoble français pourrait par exemple devenir « le premier vignoble du monde sans glyphosate ». Quoi qu’il arrive, « nous ne laisserons personne sans solution ».
  • Mieux protéger les agriculteurs face aux aléas climatiques et aux risques du marché (comme une chute soudaine des prix), et les consommateurs, en refusant que les produits importés dérogent à nos normes, et en réformant l’Autorité européenne de sécurité des aliments.

 

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