Hommage national à Samuel Paty

Vendredi 15 octobre, je me suis associée à tous les personnels et les élèves des écoles, collèges et lycée, pour rendre hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné pour avoir enseigné et défendu les valeurs de la République.

Les écoles et les établissements de toute la France ont organisé un temps de recueillement en mémoire de Samuel Paty, et consacré une heure de cours à un temps d’échanges, dont le contenu a été laissé au libre choix des équipes pédagogiques, selon leurs situations respectives et selon l’âge des élèves.

Un an après cet ignoble assassinat, il était indispensable d’organiser ce temps de recueillement, et ce temps d’échange sur la construction de l’esprit critique et sur le métier de professeur.

L’École a pour mission de former des individus libres, égaux et fraternels. Le terrorisme et son terreau en sont l’exact inverse. C’est pour cette raison que l’École est le premier antidote face à ce fléau contemporain parce qu’elle permet de forger l’esprit critique des élèves.

A l’Assemblée nationale, une exposition rend hommage au professeur et mets en lumière les mots des élèves d’une classe de troisième du collège Jean Racine d’Alès. Bravo à eux et à leur professeur M. Gilles Roumieux pour ces témoignages extrêmement touchants et essentiels (voir ci-dessous). 

Par ailleurs depuis un an, des outils juridiques et de veille pour protéger les professeurs et les personnels ont été mis en place. L’article 10 de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République a ainsi notamment consacré un amendement dit « Samuel Paty », qui punit de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende « le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la fonction d’enseignant ».

En fonction des remontées académiques vers la cellule de veille du ministère, dès que des menaces considérées comme sérieuses sont identifiées, des dispositifs de surveillance sont mis en œuvre, le cas échéant en lien avec les services de police.

La protection fonctionnelle est octroyée sans délai en cas de difficulté signalée (en particulier agression verbales, menaces, …) et les agents, s’ils le souhaitent, peuvent être accompagnés dans leurs démarches judiciaires. De la même façon, des mesures sont déclenchées en fonction des besoins (médiation, soutien psychologique, assistance sociale).

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