Fin de vie : la Convention citoyenne a remis ses conclusions à Emmanuel Macron

Dimanche 2 avril, la Convention citoyenne sur la fin de vie a conclu ses travaux. Pendant 27 jours, les 184 citoyens tirés au sort se sont penchés sur la question de savoir si « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie [était] adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements [doivent]-ils être introduits ? »
Dans leur rapport final, les membres de la Convention se sont prononcés pour approfondir le cadre légal existant dans le domaine des soins palliatifs, mais aussi pour la possibilité de recourir au suicide assisté et à l’euthanasie en France.

C’est à 75,6 % que la Convention s’est prononcée pour le développement d’une aide active à mourir en raison, d’une part de l’absence de réponse satisfaisante face à certains cas de souffrances en fin de vie ; et d’autre part de l’insuffisance des dispositions de la loi Claeys-Leonetti de 2016 qui, si elle prévoit une possibilité de recourir à une sédation profonde et continue, reste trop souvent lettre morte.

Le Président de la République a reçu les membres de la Convention lundi dernier à l’Élysée et a immédiatement demandé au Gouvernement de proposer un texte de loi sur la fin de vie en France d’ici à la rentrée de septembre.
Ce texte devrait reprendre les idées avancées par la Convention citoyenne, notamment le respect de la volonté du patient et l’inscription dans la loi d’un schéma clair de prise en charge du patient où l’écoute serait au centre du dispositif.

Cette loi sera l’occasion de trancher quelques questions restées en suspens, comme celle de l’âge à partir duquel une aide à mourir est envisageable, ou encore celle de la condition médicale, des critères d’incurabilité, de souffrance réfractaire et de souffrance physique qui pourront ouvrir droit à bénéficier d’une aide active à mourir.

Ce nouvel exercice de démocratie participative est un succès. IL porte en lui une réelle chance de transformer profondément et durablement la prise de décision politique en nourrissant, sans l’affaiblir, la démocratie représentative.

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