Faites du vélo électrique !

Un récente étude réalisée auprès de 10 000 personnes utilisatrices de vélos à assistance électronique ou autrement dans sept grandes villes d’Europe, démontre que faire du vélo électrique, c’est du sport !

En effet, le niveau d’activité physique des personnes utilisant un vélo électrique serait équivalent voire supérieur que celui des personnes utilisant un vélo ordinaire.

Les distances parcourues en VAE, plus longues et plus régulières, et expliqueraient ce résultat.

Ces résultats, parus dans Transportation Research Interdisciplinary Perspectives, nous confortent dans l’idée de tout mettre en œuvre pour développer au maximum les mobilités douces et actives.

C’est ce que nous avons fait, avec la loi LOM qui a été adoptée cette semaine de manière définitive et à une large majorité.

J’ai voté pour ce texte, qui améliore concrètement, pour tous les citoyens et sur tous les territoires, les déplacements au quotidien, grâce à des transports plus faciles, moins coûteux et surtout plus propres !

 

 

Élaboré à la suite des Assises nationales de la mobilité, le projet de loi réforme en profondeur le cadre général des politiques de mobilités. Il vise quatre objectifs.

  • Sortir de la dépendance automobile

Le projet de loi vise à supprimer les zones blanches de la mobilité (zones non couvertes par une autorité régulatrice de la mobilité) en accordant de nouvelles compétences aux collectivités territoriales pour organiser notamment des services tels que l’autopartage, le covoiturage, le transport à la demande. Des plans mobilités seront créés qui remplaceront les actuels plans de déplacement urbain. Ils concerneront l’ensemble des nouvelles formes de mobilités.

Les demandeurs d’emploi bénéficient de conseil individualisé à la mobilité. Les déplacements des personnes handicapées sont également favorisés en améliorant l’information sur les solutions accessibles et en garantissant des tarifs réduits à leurs accompagnateurs.

  • Accélérer la croissance des nouvelles mobilités

L’ouverture des données de l’offre de mobilité sera mise en œuvre de façon opérationnelle sur tout le territoire d’ici fin 2021. Sont concernées les données statiques (arrêts, horaires, tarifs…) et en temps réel (perturbations, disponibilités…) des transports en commun ou à la demande et les données des réseaux routiers et de stationnements. La circulation des navettes autonomes sera autorisée à partir de 2020.

Le texte encadre le développement des nouveaux services de mobilités : trottinettes en libre-service, vélos ou scooters sans station d’attache. Les autorités organisatrices de la mobilité pourront instaurer des cahiers des charges à respecter par les nouveaux opérateurs.

  • Réussir la transition écologique

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre émis par les transports, le projet de loi a pour objectif de multiplier par cinq d’ici 2022 les ventes des voitures électriques et de stopper d’ici 2040 la vente de voitures émettant des gaz à effet de serre. Pour favoriser le déploiement des véhicules électriques le texte prévoit de réduire le coût de raccordement des infrastructures de recharge et rend obligatoire l’équipement de prise dans les parkings de plus de 10 places. Un forfait mobilité durable sera créé, permettant aux employeurs de verser jusqu’à 400 euros aux salariés se rendant à leur travail en vélo ou pratiquant le covoiturage. L’État généralisera ce forfait à ses agents en 2020.

La loi met en œuvre le Plan vélo. Un fonds vélo de 350 millions d’euros est créé pour lutter contre les ruptures de pistes cyclables, généraliser le marquage des vélos pour lutter contre le vol et introduire une indemnité kilométrique vélo.

Les collectivités volontaires peuvent déployer des zones à faibles émissions (ZFE). L’accès à ces zones est réservé aux véhicules les moins polluants et repose sur le système de vignettes Crit’air. Les collectivités pourront définir les modalités d’accès à ces zones : périmètre géographique, véhicules concernés, modalités horaires et journalières.

  • Programmer les investissements dans les infrastructures de transport

13,4 milliards d’euros sont prévus pour les investissements dans les infrastructures de transport pour la période 2018-2022 et 14,3 milliards d’euros pour la période 2023-2027. Ils sont consacrés notamment à l’entretien et la modernisation des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux, la désaturation des grands nœuds ferroviaires et le désenclavement routier des villes moyennes et des territoires ruraux. Le projet de loi prévoit également une réforme du permis de conduire.

En première lecture le Sénat adopte un amendement qui donne compétence aux présidents de département et aux préfets pour relever la vitesse maximale autorisée sur les routes dont ils ont la gestion, après avis de la commission départementale de la sécurité routière.

Le Sénat a favorisé le développement de l’offre des trains de nuit et prévu la mise en place d’un numéro d’appel unique pour simplifier l’accompagnement des personnes à mobilité réduite.

Le Sénat a adopté un amendement pour favoriser le développement de l’offre de train de nuit.

Il prévoit également que les services de transport pourront être ouverts à d’autres usagers dans les territoires ruraux.

L’enseignement de l’usage du vélo est dispensé au sein des établissements du premier degré́, afin que, à compter du 1er janvier 2022, chaque élève entrant dans les établissements du second degré́ maîtrise la pratique autonome et sécurisée du vélo dans la rue.

En première lecture, l’Assemblée nationale autorise les autorités organisatrices de mobilité (AOM) à subventionner les voyages réalisés en covoiturage à raison de deux trajets par jour. Les conducteurs peuvent être subventionnés sur un voyage même s’ils n’ont trouvé aucun passager. Par ailleurs les collectivités sont autorisées à réserver des voies aux covoiturages à certaines heures.

Les collectivités locales peuvent limiter le nombre d’engins déployés en free floating (trottinettes électriques, scooters, vélos…) et délivrer des titres d’occupation du domaine public nécessitant le respect d’un certain nombre de règles de sécurité et de qualité de service.

En nouvelle lecture, l’Assemblée nationale a apporté très peu de modifications.

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