Examen de la proposition de loi visant à interdire la publicité numérique dans les espaces publics

Cette proposition de loi, examinée en Commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, a été déposée par le groupe NUPES – écologistes et devrait être examiné en hémicycle à l’occasion de la niche de ce groupe le jeudi 6 avril prochain.
Le texte voulait acter une interdiction de toute forme de publicité lumineuse extérieure, que celles-ci soient situées en ou hors agglomération, ainsi que les publicités situées à l’intérieur de locaux lorsqu’elles sont visibles d’une voie publique.

Mais une telle interdiction générale et absolue de la publicité numérique ne serait pas une bonne nouvelle pour la santé de tout un secteur d’activité et signifierait la fermeture de certaines entreprises, ce qui mettrait en péril près de 2 400 emplois locaux sur les 15 000 personnes.

Au-delà de ce sujet, la proposition de loi, dans sa rédaction initiale, passait à côté de son objectif puisqu’elle aurait eu pour conséquence un report des annonceurs vers des médias plus énergivores ce qui aurait été dramatique pour l’environnement.
Selon les chiffres qui m’ont été communiqués, la publicité extérieure serait 6 fois plus sobre en énergie que la publicité sur Internet et 17 fois plus sobre que la publicité télévisée.

Si je souscris pleinement à l’idée de vouloir limiter la pollution lumineuse, il ne faut selon moi pas circonscrire notre action à la promotion commerciale. Notre cible doit être la réduction de notre consommation énergétique de manière globale.
C’est la position que j’ai porté avec les membres de mon groupe politique à l’Assemblée. Grâce à des échanges constructifs avec le Gouvernement, nous avons déposé un amendement au stade de la commission visant à renforcer nos exigences en termes d’économie d’énergie et de luminance aux publicités, enseignes et pré-enseignes lumineuses ou numériques.

Notre amendement a été adopté ainsi que celui du groupe horizon qui élargit l’interdiction des publicités lumineuses et autres installations publicitaires éclairées lors des périodes de forte tension sur le réseau, donc en cas de signal Ecowatt rouge.

Si les principes qui ont guidés la réécriture de la proposition de loi sont repris lors des débats en hémicycle, je voterai en faveur de ce texte qui approfondie ce que nous avons déjà voté en matière de réduction de notre consommation énergétique.

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