Saisi il y a quelques semaines, le Conseil constitutionnel a censuré partiellement vendredi la proposition de loi en faveur des langues régionales que nous avions votée par une large majorité le 8 avril dernier.
Si les Sages n’ont pas remis en cause les nouvelles dispositions qui permettront aux collectivités de participer au financement de l’apprentissage par le forfait scolaire, ils ont en revanche censuré l’enseignement immersif des langues régionales ainsi que l’utilisation des signes diacritiques dans les actes de l’état civil.
J’ai voté ce texte le 8 avril dernier avec enthousiasme et conviction, convaincue de l’urgence à soutenir massivement l’apprentissage de nos langues de France et ayant pleinement conscience au moment du vote du consensus qui avait pu se créer bien au delà de toutes les frontières idéologiques et politiques habituelles.
Elles sont notre richesse, notre patrimoine, les sons et l’histoire de la France.
Il est de notre devoir de les sauver.
Pour y parvenir, l’enseignement immersif est la meilleure des solutions, j’en suis convaincue. Il a fait ses preuves et malgré le soutien que nous lui apportons depuis des décennies, nous savons que cela ne suffira peut être pas.
Le remettre en cause par cette décision est un très mauvais signal, une très mauvaise nouvelle. C’est un coup dur, je suis très inquiète mais combative.
Nous devons faire vivre l’enseignement immersif, chercher des solutions pour qu’il ne soit plus remis en cause. Je serai aux cotés de celles et ceux qui rechercheront cela.
Nous ne pouvons rester sur cette décision.