Il faut assurer l’avenir de notre système de retraite par répartition

Nous débutons cet après-midi dans l’hémicycle l’étude du texte portant réforme de notre système de retraites.

Cette réforme nous l’avons portée pendant la campagne des élections présidentielles, puis lors de la campagne des élections législatives qui ont suivi.

Si nous l’avons inscrite dans notre programme de campagne c’est parce que nous considérons que notre système de retraites est en danger et que si nous ne le réformons pas, il pourrait disparaître.

La principale idée que nous portons est simple : maintenir le système actuel de retraite par répartition.
Dans ce système les actifs, par leur travail et les cotisations qui y sont associées, paient les retraites des retraités actuels qui avaient, en leurs temps, cotisé.

Nous voulons que la France maintienne ce régime.

Or, si on regarde les projections, notre pays comptera de plus en plus de retraités et nous ne serons plus en mesure d’assurer l’équilibre financier qui, pour nous, est un autre point fondamental.

Notre régime de retraite doit être à l’équilibre de façon autonome. Il n’appartient pas à l’État d’en financer les déficits années après années.

Ce que la Première ministre propose dans sa réforme, c’est de décaler l’âge de départ en retraite et d’allonger la durée de nos cotisations.
Ainsi en travaillant plus, les salariés produiront suffisamment de ressources pour que le système soit à l’équilibre et que nous n’ayons pas à baisser les pensions des retraités.

Mais le texte ne traite pas uniquement de l’allongement de la durée de cotisations, il s’intéresse également aux plus petites retraites, actuelles et à venir, que nous souhaitons augmenter, de la pénibilité de certains métiers, des carrières longues ou hachées de certains de nos concitoyens, de ceux qui ont commencé à travailler tôt, ou encore des femmes. Ce sont ainsi 4 actifs sur 10 qui bénéficieront d’un départ anticipé en retraite.
Le texte porté par le Gouvernement traite également longuement de l’emploi des seniors, et des nouvelles possibilités pour les personnes, qui auront réalisé des stages ou fait de longues études, de racheter leurs trimestres.

Nous sommes conscients de demander un effort aux Français en activité, mais nous ne souhaitons qu’une chose comme l’a rappelé Elisabeth Borne dans son interview de ce week-end, c’est « d’assurer l’avenir de notre système de retraite par répartition ».
Cette recherche de « justice » suscite des craintes et des doutes qui prennent corps dans les mouvements sociaux qui s’organisent depuis quelques semaines dans notre pays.

C’est légitime et il est sain qu’il en soit ainsi.

Le travail parlementaire prend la suite et viendra, je le souhaite vivement, enrichir le texte initial. C’est ce travail qui débute cet après-midi.

Avec le Groupe Démocrates – Modem et Indépendants auquel j’appartiens, nous défendrons de nombreux amendements dont un qui me paraît essentiel et auquel nous sommes très attachés : la clause de revoyure que nous voulons pour 2027. Cette clause est essentielle afin de faire le point après quatre années d’application de la réforme, parce que notre monde est en perpétuel mouvement, parce que nous ignorons si les crises que nous vivons seront bientôt terminées, ni comment le pays y fera face.

Nos débats seront riches, à n’en pas douter, j’espère que l’obstruction et les contrevérités n’auront qu’une place limitée et qu’elles n’empêcheront ni le bon déroulé des débats ni les avancées sur le texte.

Réformer notre système de retraite par répartition est indispensable pour son avenir et ne rien faire serait le condamner.

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