Pour faire face à l’évolution du risque d’incendie en lien avec le dérèglement climatique, le dispositif de lutte contre les feux de forêt 2023, présenté mardi dernier, prévoit de renforcer considérablement les moyens aériens et humains afin d’assurer une prévention efficace des incendies, d’augmenter la réactivité en cas de départ de feu et reboiser les forêts.
Les moyens aériens seront, à compter du 1er juin, gérés au niveau national, via un centre avancé du centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) qui sera implanté sur la base de Sécurité civile de Nîmes-Garons (Gard).
Selon le niveau de risque et l’importance des sinistres, ce centre avancé sera chargé de répartir les moyens aériens sur l’ensemble du territoire au plus près des besoins.
Dès cet été, la Sécurité civile sera en capacité de mobiliser 35 canadairs, soit 9 de plus que l’an passé, et 3 avions de reconnaissance.
Par ailleurs, jusqu’à 10 000 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs pourront être mobilisés tout au long de la période estivale, et au-delà si les conditions météorologiques le nécessitent.
Cette année, le nombre de colonnes de renfort sera porté à 51, contre 44 au plus fort de la saison 2022. Chaque colonne de renfort est équipée d’un véhicule de commandement et de soutien et de trois groupes d’intervention feux de forêt (GIFF), représentant 70 sapeurs-pompiers.
Enfin, pour compléter ce dispositif un détachement d’intervention retardant sera positionné en zone Sud-ouest.
Les terribles incendies qui ont frappé des Pyrénées-Orientales ce week-end nous replongent dès le printemps dans un scenario qui se répète chaque été.
Ces mesures sont nécessaires et devront être renforcées si besoin.