Je suis intervenue en commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, dans le cadre d’une table ronde sur les enjeux de sécurité liés au partage de la voirie pour les mobilités douces.
Le groupe Modem et Apparentés est très attaché à cette thématique, et à chaque fois que l’occasion se présentait, nous avons fait des propositions pour encourager les Français à préférer les modes actifs et à s’approprier les mobilités douces.
Je suis convaincue que la mobilité douce a toute sa place en France et que nous devons tout faire, tant au niveau national que localement, pour la mettre en avant sous toutes ses formes.
Mais une question revient sans cesse ici comme sur nos territoires, sans avoir, à ce jour, trouvé de réponse satisfaisante. Cette question est celle du partage des voies réservées aux modes doux entre les différents usagers, c’est-à-dire entre cyclistes, usagers d’engins de déplacement personnels, mais aussi piétons, et fauteuils roulants.
La présence de l’ensemble de ces catégories d’usagers sur les mêmes voies finit par créer des frustrations de part et d’autres et chacun devient une gêne pour les autres usagers.
Ma question était donc simple et s’adressait à l’ensemble des intervenants : les difficultés liées à la surpopulation sur les voies réservées aux mobilités douces vont-elle se résoudre d’elles-mêmes ? Si non quelles seraient les actions à mener dans la loi et/ou au local pour assurer une certaine sérénité pour les utilisateurs des « voies douces » ?
Les intervenants ont rappelé la place centrale du piéton au sein des divers usagers, qui constitue le dernier maillon de la chaîne de vulnérabilité. C’est un enjeu de sécurité réelle, puisqu’en 2020, 5 piétons sont décédés pour cause de collision avec des cyclistes. Ils ont rappelé que les trottoirs étaient réservés aux piétons, aux fauteuils roulants et aux trottinettes pour les enfants de moins de 12 ans, et souligné l’importance d’une meilleure connaissance des règles applicables, notamment pour les cyclistes, afin de favoriser une meilleure entente entre tous les usagers des voies publiques, quel que soit leur mode de déplacement.
