Audition de M. Farandou, proposé aux fonctions de président du directoire de la SNCF

Mercredi 2 octobre, j’étais oratrice de groupe lors de l’audition de M. Jean-Pierre Farandou, qui est proposé aux fonctions de président du directoire de la SNCF.

L’occasion pour moi de l’interroger sur le train, formidable moyen de transport, et vraie solution face à l’urgence écologique.

La première partie de mon intervention portait sur la question de la productivité de la SNCF.

Concrètement, quels sont les moyens mis en œuvre pour améliorer sa performance économique et ainsi faire face à la concurrence d’autres opérateurs ferroviaires mais aussi des autres moyens de transport ? Notamment pour la branche fret, aujourd’hui particulièrement concurrencée par le transport par route ?

Selon M. Jean-Pierre Farandou, la question du fret est très complexe. C’est aujourd’hui selon lui, un « échec collectif et durable ». En effet, la part de marchandises transportées par le train diminue drastiquement au profit d’un acheminement par la route. Cela étant dit, M. Jean-Pierre Farandou se refuse à admettre l’idée d’une disparition du fret, car le train est une vraie alternative écologique.

Il a ainsi rappelé qu’un train était 10 fois moins polluant qu’un camion, et qu’avec un seul train, on transportait la marchandise de 44 camions.  Or aujourd’hui, « les trains sont vides », pour plusieurs raisons.

Il y a d’abord un problème de compétitivité dans le temps de trajets : un train fret peut rouler à 100km/h mais en réalité, il roule à 30 voire 25 km/h car le train doit se garer très souvent afin de laisser passer d’autres trains.

M. Jean-Pierre Farandou a déclaré vouloir travailler sur l’amélioration de la qualité des sillons et sur la question des rotations. Selon lui, la coordination d’un réseau à l’échelle européenne est aussi primordiale si l’on souhaite développer le fret.

« Je vais y mettre de l’énergie, car je n’accepte pas l’idée que la ligne de fuite soit progressivement la disposition des trains de fret dans notre pays. Ensemble avec une vision française et européenne on peut y arriver » a-t-il ainsi déclaré.

 

 

La seconde partie de mon intervention s’intéressait à la question de la coordination parfois défaillante entre les trains du quotidien et les transports en commun urbains. J’ai interrogé M. Jean-Pierre Farandou sur les solutions qu’il envisageait pour assurer une meilleure coordination des offres de transports relevant d’acteurs différents, et ainsi faciliter l’exercice du « droit à la mobilité » que nous venons de consacrer dans la LOM.

Sur ce dernier point, M. Jean-Pierre Farandou estime que la SCNF a un rôle majeur à jouer dans la coordination des offres de transports qui relèvent d’acteurs différents.

Le groupe serait le mieux placé pour fabriquer une plateforme de mobilité nationale – non exclusive de plateformes régionales et locales – afin d’organiser et de coordonner les différentes synergies entre toutes les offres de transports, et favoriser l’inter-modalité.

Selon lui, la gouvernance est la clé de réussite : cette plateforme de mobilité nationale n’existera que si chaque région, chaque ville et chaque bassin de population est associé étroitement aux décisions.

Retrouvez ci-dessous l’ensemble de l’audition.

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