Après le drame d’Arras, soutenir notre école

Madame, Monsieur,

Notre école, notre bien commun, a une fois de plus été meurtrie par l’innommable attaque du terrorisme islamique qui a emporté avec lui la vie d’un professeur, Dominique Bernard, et blessé deux autres personnes.

A cette heure, je veux adresser un message de soutien à sa famille et à toute la communauté éducative qui se trouvent endeuillées.

Aujourd’hui même, se tenait dans toutes les classes une minute de silence pour manifester le soutien tout entier de la Nation à notre école, creuset de notre idéal républicain.

Après Samuel Paty, c’est la seconde fois que les professeurs sont visés par le terrorisme et le fanatisme religieux.

Nous devons le combattre pied à pied et ne rien laisser passer des messages de haine qu’il diffuse et qui trouve malheureusement trop souvent écho auprès des jeunes.

Dans un contexte international particulièrement tendu, la Première ministre, Élisabeth BORNE, annoncé le rehaussement du plan Vigipirate au niveau le plus élevé « urgence attentat ».

Nous devons être collectivement vigilants pour éviter que de tels drames ne reproduisent. Nous ne connaissons hélas que trop bien la violence des attentats et la peur qu’elle veut engendrer.

Il est donc essentiel que nous demeurions unis dans ces moments et manifestions notre soutien plein et entier aux personnels éducatifs qui font un travail essentiel et difficile. La reprise des cours lundi se fait dans ce contexte très dur.

Viendra, rapidement, le temps de la réponse politique, indispensable, à ce nouveau drame. Nous devrons regarder en face les insuffisances ou les manques de notre arsenal législatif dans la réponse à ce type d’agissement.

Plusieurs suspects et complices ont déjà été arrêtés et leur garde à vue devra mettre en lumière tout le réseau qui a conduit à rendre possible cet acte.

Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel ATTAL, a également demandé d’être intransigeant vis-à-vis des comportements inappropriés lors des hommages, nous ne devons pas en effet laisser passer des agissements qui seraient contraires à notre idéal républicain.

Face à la douleur et à la sidération, nous devons rester unis. Face à la menace que fait peser sur nous le fondamentalisme islamique, nous devons être fermes.
C’est en étant fidèles à nos valeurs, en plaçant toujours au plus haut l’importance de l’école républicaine et des principes qu’elle véhicule que nous apporterons le démenti le plus criant à tous les propagateurs de haine.

En confiance,

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