C’est une nouvelle conquête sociale et une avancée pour l’égalité femmes-hommes : la durée du congé paternité est passée de 14 à 28 jours depuis le jeudi 1er juillet, dont sept jours obligatoires.
Cette durée fait passer la France d’une place médiane au niveau européen au peloton des 5 pays les plus avancés sur le sujet. Le congé paternité n’avait pas évolué depuis sa mise en vigueur il y a 18 ans, il était temps.
Par ailleurs, la mise en place d’une semaine obligatoire à la naissance de l’enfant permet à tous les salariés – y compris les plus précaires – de bénéficier de cet avantage. Aujourd’hui, seul 50 % des personnes en CDD ont recours au congé paternité, contre 80 % des personnes en CDI.
Ce progrès est majeur, c’est un pas de plus vers l’égalité professionnelle, la justice sociale, l’égalité des sexes et le bien-être des enfants.
Comme le montre le rapport de Boris Cyrulnik, ce sont pendant les mille premiers jours de la vie d’un enfant que se construisent les inégalités. La présence parentale renforcée est donc une chance pour l’enfant. Celui-ci pourra nouer un lien plus fort avec ses deux parents, dans cette période cruciale des premiers jours, où s’installe l’équilibre parental et où se nouent les premiers liens affectifs.
C’est aussi une chance pour tous les pères, qui pourront passer deux fois plus de temps avec leur enfant et leur conjointe après la naissance.
Mais, ce nouveau congé paternité est également une formidable avancée pour l’égalité femmes-hommes. Mieux partager les tâches, réduire la pression pesant sur les mères, et rapprocher les pères de leur enfant, voilà autant de conditions d’une égalité réelle et durable auxquelles répond cette mesure. C’est une nouvelle avancée pour la grande cause du quinquennat.