40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort

Samedi, le Président de la République commémorait le 40ème anniversaire de l’abolition de la peine de mort, en présence de Robert Badinter qui défendit cette cause jusqu’à faire voter ce texte en 1981. 

J’ai écouté avec beaucoup d’attention ces deux hommes s’exprimer, d’abord me demandant comment serait notre pays si ce débat avait lieu aujourd’hui, ensuite cherchant à imaginer comment nous aurions vécu ces 40 années ponctuées par des exécutions capitales.  
 
Ce « combat capital » est un acquis majeur pour les droits de l’Homme et comme pour chacun de ces droits, il faut le défendre à chaque instant, sans jamais croire qu’il serait éternel. 
 
Face à Robert Badinter, Emmanuel Macron disait samedi, « faire advenir une justice, qui parce qu’elle se sait faillible et qu’elle se veut humaine, cesserait de couper les hommes en deux ». C’est pour moi le fondement de ce changement profond pour notre société, voulu par le Président François Mitterand. 

Célébrer ce 40ème anniversaire au Panthéon en écoutant Monsieur Badinter était indispensable pour la France de 2021.
 
Parce que nous avions besoin d’écouter ou de réentendre l’histoire de ce combat de conscience, parce que nous avions besoin que soit redonné tout son sens à cette loi, parce que notre pays a besoin d’aborder avec la même grandeur et le même courage d’autres sujets aussi douloureux, pour retrouver un cap et pour faire Nation. Parce que la France se devait de relancer en Europe et dans le monde le combat pour l’abolition universelle de la peine de mort
 
C’est chose faite, avec émotion et solennité. Il ne pouvait en être autrement !
 
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