Jeudi dernier, j’étais en visioconférence avec Isabelle Delon, la directrice de la Direction générale « clients et services » de SNCF Réseau, division créée il y a deux ans, poursuivant l’objectif d’accompagner les entreprises ferroviaires voyageurs et fret, les régions et les industriels qui souhaitent faire des choix logistiques plus respectueux de l’environnement.
L’un des principaux dossiers de cette direction est la production des horaires sur le réseau en partant des besoins des entreprises ferroviaires et des régions.
La SNCF a été durement touchée par la crise sanitaire.
En quelques chiffres, on retiendra que 15 000 trains circulent par jour, soit 6 millions de sillons par an, soit 6 milliards d’euros de recette. Avec le premier confinement, 1,7 milliards d’euros manquent à l’été (1milliard en recettes, auxquels s’ajoutent 0,7 milliard lié aux surcoûts de la gestion de la COVID). Le plan de relance permet de maintenir le plan de régénération des voies qui était prévu pour 2021 malgré ses pertes financières. Il prévoit une enveloppe pour faire face à l’arrêt de l’utilisation du glyphosate.
Avec le second confinement, le trafic est de nouveau en baisse, entraînant mécaniquement une chute des recettes. L’estimation à date est comprise entre 200 et 400 millions d’euros. Toutefois, les travaux et chantiers de maintenance se poursuivent normalement.
L’objectif de SNCF Réseau est aujourd’hui de revenir à l’équilibre financier, fixé à 2024 par la loi pour un nouveau pacte ferroviaire. Cependant le budget 2021 sera « hors des clous » dès lors qu’il sera fortement impacté par les conséquences de la crise sanitaire.
Concernant les petites lignes, 14 seront reprises à 100 % par SNCF Réseau au 1er janvier 2024. Dans le plan de relance, une enveloppe est prévue pour soutenir SNCF Réseau dans la reprise de ces lignes. Par ailleurs, 170 millions d’euros prévu par le plan de relance iront alimenter le budget « fret ».