Mon intervention à l’IDHEN sur l’adaptation au changement climatique

J’ai eu le plaisir d’échanger cette semaine avec les élèves de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), qui a pour mission de promouvoir la culture de défense, de participer au renforcement de la cohésion nationale, et de contribuer au développement d’une réflexion stratégique portant sur les enjeux de défense et de sécurité.

Notre débat portait sur leur sujet d’étude « l’adaptation au changement climatique ». Nous avons ainsi pu aborder de nombreuses thématiques, et notamment : l’adaptation de nos infrastructures (ports, centrales nucléaires, voies fluviales, routes) au changement climatique ; l’adaptation des institutions françaises au changement climatique, et notamment la prise en charge des potentiels mouvements de population sur notre territoire ; et enfin, la capacité de gestion de nos institutions face à des situations de crises à répétition.

Le débat s’est rapidement porté sur l’évolution du trait de côte au Pays basque, due au changement climatique. Chaque commune littorale est aujourd’hui confrontée au phénomène de manière inégale et y apporte donc une réponse différenciée. Ainsi, Anglet, avec un littoral « non-construit », a choisi de draguer l’embouchure de l’Adour pour remettre du sable au large des plages ; Bidart, avec un littoral « construit », a opté pour des mesures de consolidation ciblée et une surveillance accrue.

Nous avons ensuite abordé les mesures sur lesquelles j’ai travaillé lors de l’examen de la Loi Climat et Résilience, mesures qui sont aujourd’hui appliquées. La loi prévoit ainsi une gestion locale du problème, l’identification des communes touchées (tous les 9 ans) ou encore l’établissement de cartographies et de projections à 30 et 100 ans de cette érosion. Elle impose également la prise en compte du problème dans les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme.

Je reste persuadée que rien ne se fera sans les collectivités à l’avenir pour gérer les crises climatiques. Il faut laisser le temps au temps pour que les contrats avec les collectivités qui le souhaitent et l’Etat soient signés et produisent des effets.

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