Madame, Monsieur,
Mercredi dernier à Cambo, le Conseil municipal, lieu de la délibération démocratique communale, n’a pas pu se tenir à cause de l’intrusion d’opposants à un projet porté par le maire, Christian Devèze.
Après avoir levé la séance et alors qu’on lui barrait la route de la sortie, le maire a été bousculé et a dû être évacué par les pompiers vers l’hôpital.
Je tiens à condamner avec la plus grande fermeté cet acte indigne et à assurer Christian Devèze de mon soutien et de mon amitié.
Comme il convient en ces moments-là, je me rendrai ce mardi après-midi au rassemblement citoyen en soutien à Christian Devèze et à l’ensemble des élus du conseil municipal pour rappeler les valeurs qui sous-tendent notre démocratie locale, le respect de chacun et l’acceptation de la décision démocratique.
Ne nous habituons pas à ce climat délétère qui laisse à penser qu’il serait normal de s’en prendre à quelqu’un sous prétexte d’un désaccord, quel qu’il soit.
Je veux redire ici que la démocratie suppose que chaque projet puisse être discuté et contesté, mais qu’en aucun cas une opposition ne puisse déboucher sur des actes de violence ou d’entrave à la délibération collective. Ce fut malheureusement le cas ce soir-là.
Loin d’être isolés, ces actes contre les élus sont au contraire de plus en plus nombreux y compris au Pays Basque où les exemples se multiplient, récemment encore à Briscous, Macaye ou Hasparren.
Face à cette montée des violences, nous avons voté un texte le mois dernier à l’Assemblée nationale qui visait à durcir les sanctions contre ceux qui s’adonnent aux injures, harcèlements et agressions envers les élus, et en particulier les maires qui sont en première ligne et victimes de 60% des agressions.
Influencée par le climat politique nationale emprunt lui aussi d’une grande violence, je crois pourtant fermement que nous avons besoin de retrouver de la sérénité dans nos débats sans quoi c’est notre démocratie qui en pâtirait.
Dès mardi, avec mes collègues élus de tous bords et avec de nombreux citoyens, nous réaffirmerons collectivement ce message.
En confiance,
