Attention aux risques de maladies pour les oiseaux de jardin

L’office national de la chasse et de la faune sauvage (à compter du 1er janvier 2020, un nouvel opérateur assurera la préservation de la biodiversité : l’Office français de la biodiversité (OFB), issu du regroupement entre l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’ONCFS) m’a alertée sur les risques associés au nourrissage des oiseaux des jardins.

Une problématique sanitaire importante, alors que nous nous apprêtons à entrer dans l’hiver.

Lorsqu’un nombre important se regroupe sur un même lieu, il existe un risque de transmission de maladie accru. Le nourrissage des oiseaux en jardins, qui rassemble de nombreux oiseaux sur un même point, peut ainsi contribuer à l’augmentation de la transmission des maladies entre oiseaux d’une même espèce ou d’espèces différentes.

L’office national de la chasse et de la faune sauvage s’est associé au Muséum national d’histoire naturelle, au centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes et les laboratoires vétérinaires départementaux, afin de fournir au grand public quelques recommandations simples, qui peuvent minimiser l’impact du nourrissage sur l’apparition de maladies chez les oiseaux des jardins.

Tout d’abord, pour ceux qui souhaitent nourrir les oiseaux, il est très important de ne pas agrainer en dehors de la période hivernale. Certaines maladies particulièrement à risque pour les oiseaux sont hautement saisonnières. Le pic d’observation de mortalité des verdiers survient par exemple au printemps, même si des mortalités sont observées toute l’année.

Pendant la période hivernale, voici les recommandations pour nourrir et abreuver sainement les oiseaux des jardins :

  • Conserver le stock d’aliments au sec et à l’abri des rongeurs. Vérifier l’absence de moisissure avant de distribuer.
  • Ne pas distribuer les graines aux oiseaux en les mettant directement sur le sol. Ainsi, cela évite qu’elles ne moisissent ou ne se contaminent avec des germes présents dans le sol ou dans les fientes d’oiseaux.
  • Prévoir plusieurs points de nourrissage : mettre des aliments de nature différente sur des points d’agrainage éloignés de façon à éviter les contacts entre espèces qui ne se côtoient normalement pas ou peu dans la nature. Alterner les sites de nourrissage dans le temps pour éviter une concentration trop importante de germes sur un site.
  • Nourrir avec modération et ajuster les quantités pour qu’elles soient consommées dans les 2 jours maximum.
  • Nettoyer régulièrement les stations d’agrainage et les points d’eau : retirer les graines non consommées et les fientes, laver au savon, rincer abondamment, puis appliquer une solution désinfectante.
  • Porter des gants et se laver les mains après chaque manipulation de mangeoire, de récipient pour l’eau ou après contact avec les oiseaux ou leurs déjections.

Si des oiseaux malades sont observés dans le jardin en période de nourrissage, il ne faut pas les attraper ni tenter de les soigner soi-même. Il faut alors stopper le nourrissage et l’abreuvement afin de réduire les risques de transmission d’agents infectieux aux oiseaux en bonne santé. Les présentes mesures de prévention ont vocation à assurer que le nourrissage récréatif des oiseaux des jardins soit le plus favorable possible à la santé des oiseaux.

Ces bonnes pratiques sont diffusées en ligne sur les pages internet :

  • du réseau SAGIR : http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau-SAGIR-ru105
  • du projet BirdLab : http://www.vigienature.fr/fr/vigie-manip/birdlab
  • et sur le blog du CRBPO : http://crbpoinfo.blogspot.com/
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