Sommet international One Planet – Polar summit

Alors que se tenait à Paris la 6ème édition du Forum de Paris sur la paix, le président de la république a souhaité assister à la clôture du premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles One Planet – Polar Summit, qui se déroulait dans ce cadre.

Depuis plusieurs années, l’attention que le monde porte aux pôles est de plus en plus grande, et pour cause : ils constituent un parfait observatoire des évolutions de notre planète et des effets du réchauffement climatique. Ils sont aussi un enjeu géopolitique, économique et scientifique majeur.
Fidèle à sa tradition, la France a avancé plusieurs propositions pour une coopération toujours plus renforcée entre les États quant à la protection de ces espaces et de la réserve de biodiversité qui s’y trouve.

A cette occasion, le président de la République a annoncé dans son discours le lancement d’un mouvement international de coopération sur les pôles et les glaciers dans le cadre d’un Appel de Paris qui réunit déjà plus d’une trentaine d’États.

Concomitamment, et avec le soutien de l’UNESCO et de l’Organisation météorologique mondiale, nous nous engageons dans le développement de la recherche dans le cadre de la Décennie de la recherche polaire et glaciaire. Nos connaissances sont pour l’heure trop insuffisantes et nos bases sur places doivent pouvoir aller plus loin dans leurs opérations et leurs coopérations.

De même, face au réchauffement climatique et à la montée du niveau de la mer qui en est l’une des conséquences, une coalition a vu le jour « Ocean Rise and Resilience » qui rassemblera les villes, les États insulaires et les grandes régions côtières dans un partage des connaissances pour rentre les actions plus concertées et efficaces.

Sur ce sujet, un nouveau sommet se tiendra le 7 juin 2025 à Nice pour juger des avancées et des moyens nouveaux à allouer face à cette menace dans le cadre de la Conférence Océan des Nations unies.

Diplomatiquement, la France reste extrêmement mobilisée pour la protection des écosystèmes dans le cadre de l’objectif qu’elle porte de placer sous protection 30% des terres et des mers d’ici 2030.
La coalition des États soutenant une pause de précaution, un moratoire ou une interdiction de l’exploitation des fonds marins, a progressé aux cours des dernières années. Désormais, 23 États en sont membres dont le Brésil, le Canada et récemment le Royaume-Uni.

Pour la France, de nouveaux efforts ont été annoncés, comme :
– La construction d’un navire à capacité glace qui se partagera entre le Pacifique Ouest et l’Antarctique.
– Le lancement de la Fondation Albédo, dédiée au soutien de la recherche française et francophone.

La France, du fait de ses territoires ultra-marins et notamment des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises) a un rôle particulier à jouer. De ce point de vue elle se montre parfaitement exemplaire puisque 100% des glaciers en France sont dans des aires protégées.

Bien au-delà d’une démonstration de façade et de bonnes intentions, c’est au contraire un vrai enjeu environnemental qui se dessine dans les pôles et je suis heureuse de constater combien notre pays s’y investi. A l’Assemblée nationale, un groupe d’étude est spécifiquement consacré à ce sujet pour s’assurer que nous disposions des moyens budgétaires de mener les opérations de recherche dont nous avons un très urgent besoin.

Dans l’actualité