La COP 28, à la croisée des chemins

Alors que la conclusion de la COP 28, qui se tient à Dubaï, est attendue demain, mardi 12 décembre, nous sommes encore dans l’espoir d’un accord ambitieux dans la lignée de la COP 21 qui avait débouché sur les Accords de Paris en 2015 et qui font référence depuis dans la trajectoire mondiale de lutte contre le dérèglement climatique.

Le président de la République s’est rendu les 1er et 2 décembre dernière aux Emirats arabes unis pour délivrer le message de la France.

Conformément à ses engagement, Emmanuel MACRON a rappelé que la France tenait sa trajectoire de réduction des énergies fossiles mais il a insisté sur le fait qu’il nous fallait collectivement accélérer dans les prochaines années pour sortir, comme nous l’avons décidé au niveau mondial, du charbon d’ici 2030, du pétrole d’ici 2045 et du gaz d’ici 2050.

Pour la France, la trajectoire est claire et annoncée : nous convertirons nos dernières centrales à charbon d’ici 2027. Pour autant, nous devons peser de tout notre poids pour que les autres pays du G7 montrent également cet exemple et ainsi emmener également les pays émergents grâce à des programmes internationaux qui doivent, dans le même temps, nous amener à tripler la production d’énergie renouvelable d’ici 2030 et d’énergie nucléaire d’ici 2050.

 Le Pacte de Paris a déjà porté ses fruits et se sont 43 pays qui se sont engagés dans cette voie.

Pour aller plus loin, il faut désormais revoir globalement nos institutions et nos règles communes. Par exemple, il faut maintenant intégrer dans les règles de l’OMC une clause climatique afin d’aligner nos accords commerciaux sur ces objectifs.

La France le fait déjà pour sa part, et tous ses accords commerciaux intègrent désormais les plus hauts standards en matière de développement durable. L’Union européenne emprunte également cette voie qui doit devenir généralisée.

Le président de la République a appelé les parties à financer l’industrie verte, taxer le carbone et libéraliser le commerce des biens environnementaux.

Ces propositions rencontrent évidemment beaucoup de résistance de la part notamment des pays producteurs de pétrole mais les négociations avancent et peu à peu chacun prend conscience de l’intérêt qu’il a à s’engager.

Ce financement international pourrait se faire via une taxation internationale sur les produits carbonés. C’est une proposition avancée et mise en réflexion pour une éventuelle mise en œuvre lors de la COP 30. C’est aussi un outil pragmatique et nécessaire pour lutter contre les inégalités mondiales.

La France est également très engagée dans la défense de la biodiversité et salue la signature des premiers contrats forestiers par la Papouasie Nouvelle Guinée, le Congo et la République démocratique du Congo.

Enfin, un sommet spécifique au sujet de l’eau, One Planet, doit se tenir l’an prochain à Nice en France, et sera l’occasion d’avancer concrètement sur la préservation des océans et des espaces aquatiques.

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