Au revoir Monsieur le Président

Certains le surnommait le « grand modernisateur », d’autres le « grand européen » ou encore le « visionnaire ».

Valéry Giscard d’Estaing s’en est allé le 2 décembre dernier. Pour moi, il restera celui qui fut à l’origine de la création de l’UDF, le premier parti politique auquel j’adhérai 20 ans plus tard.

Il restera aussi une très haute figure de la politique française. Et un communicant hors pair !

Lors de sa campagne présidentielle, il a su se démarquer. Il n’a pas hésité à se montrer skiant à Courchevel, disputant une partie de football, jouant de l’accordéon à la télévision ou encore posant en maillot de bain.

Il s’était aussi invité chez les Français pour dîner et avait ouvert l’Élysée à des éboueurs maliens pour un petit-déjeuner de Noël, renouvelant une communication politique encore très cadenassée.

Giscard, l’homme moderne.

Dès son arrivée au pouvoir, les réformes audacieuses s’enchaînent. Il abaisse la majorité civile à 18 ans, instaure le divorce par consentement mutuel et assouplit la mainmise de l’État sur l’audiovisuel en éclatant l’ORTF.

Il fait également voter la dépénalisation de l’avortement, portée par sa ministre de la Santé, Simone Veil, et ce malgré les débats houleux.

Il permet aux personnes en situation de handicap d’obtenir de nouveaux droits. Il œuvre pour une Europe plus forte, un couple franco-allemand plus uni, et contribue à stabiliser la vie politique et économique internationale en fondant le G7.

Les orientations qu’il avait données marquent encore la France d’aujourd’hui. Une page se tourne pour l’histoire politique de France.

Un hommage national lui sera rendu le 9 décembre.

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