Quel mix énergétique pour demain ?

Mercredi 30 octobre, j’étais oratrice de groupe en commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. J’ai interrogé M. Jean-Martin Folz, auteur du rapport sur la construction de l’EPR de Flamanville.

Ce travail est particulièrement important dans le contexte d’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie qui fixe la réduction de la part du nucléaire à 50 % dans le mix électrique d’ici 2035. Cet objectif étant posé, il importe d’identifier les moyens de parvenir à la décarbonation de notre mix énergétique de production et de consommation.

Car le bouquet énergétique primaire de la France se compose en 2017 de 40 % de nucléaire, de 29 % de pétrole, de 16 % de gaz, de 4 % de charbon et de 11 % d’énergies renouvelables et déchets.

Il est donc encore fortement carboné.

Le mix électrique est, quant à lui, fortement décarboné. La question qui se pose est, en réalité, celle des externalités environnementales.

Lors de l’examen du projet de loi Énergie et climat, le groupe MoDem s’était fortement mobilisé pour la diversification des mix énergétique et électrique.

 

 

Notre mix électrique doit reposer, du moins à moyen terme, sur une combinaison d’énergie nucléaire et d’énergies renouvelables. Une sortie complète du nucléaire serait pénalisée par les coûts liés à la variabilité des énergies renouvelables. Au stade actuel de développement de notre mix énergétique, l’énergie nucléaire constitue, avec son prix, un atout incontesté.

La vision que l’on doit avoir de notre mix énergétique doit donc reposer sur la complémentarité entre les différentes énergies.

Et cette complémentarité est particulièrement indispensable face aux difficultés actuelles du nucléaire. Vous l’avez rappelé pour Flamanville : le réacteur coûtera presque 12 milliards d’euros pour une durée de construction de 15 ans au lieu des 4 années prévues au départ.

 

J’ai ainsi interrogé M. Jean-Martin Folz au sujet :

  • De l’impact du retard de la fermeture de la centrale de Fessenheim sur le savoir-faire de nos ingénieurs et techniciens pour le démantèlement des centrales ;
  • Des conséquences de la dérive des coûts des EPR sur la réforme d’EDF, sur les investissements du grand carénage et les capacités d’investissement d’EDF dans les prochaines années ;
  • Des conséquences sur la stabilité du prix de l’électricité pour les Français et les entreprises ;
  • Des impacts sur la trajectoire de la programmation pluriannuel de l’énergie votée en juin dernier, qui fixe la réduction de la part du nucléaire à 50 % dans le mix électrique d’ici 2035.

 

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