Domaine de la santé

 

La santé est au cœur des préoccupations des Français. Si nous avons l’un des meilleurs systèmes de soins au monde, les difficultés actuelles de l’hôpital, les inégalités sociales et territoriales en matière de santé, le nombre des accidents et décès liés à des comportements à risque (tabagisme, alcoolisme…) montrent qu’il doit évoluer si nous voulons continuer de donner à tous les Français toutes les chances de vivre le plus longtemps possible en bonne santé.

 

L’action du Gouvernement poursuit trois objectifs :

 

  • Mener la révolution de la prévention, passer d’un système qui guérit bien à un système qui prévient mieux la maladie. C’est le sens des décisions prises pour augmenter le prix du tabac ou étendre la vaccination obligatoire.
  • Améliorer l’accès aux soins, en luttant contre les déserts médicaux et en mettant en place d’ici la fin du quinquennat le « zéro reste à charge » pour les lunettes, les soins dentaires et les audioprothèses.
  • Améliorer le fonctionnement du système de santé tout entier, pour garantir la qualité de la prise en charge et assurer de meilleures conditions de travail au personnel de santé. Il nous faut retrouver un « hôpital fort », où les urgences ne soient plus saturées, où « on permet aux gens de bien faire leur travail », où « on ne paie pas à l’acte ». Pour cela, « on va mettre plus de moyens dans l’hôpital », mais « il faut réorganiser le système de soins pour que l’investissement qu’on va faire soit plus utile » (Président de la République, 12/04/2018).

 

 

Depuis notre arrivée nous avons :

 

– Adopté la stratégie nationale de santé, pour fixer dès le départ le cap de l’action et les grands objectifs du quinquennat en matière de santé : la prévention, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès aux soins, la qualité des soins.

 

– Mis en place un plan territorial d’accès aux soins, pour résorber les déserts médicaux. Ce plan privilégie les initiatives locales et l’innovation, plutôt que des mesures coercitives d’installation des médecins, qui ne marchent pas. Il prévoit le doublement des maisons et centres de santé d’ici la fin du quinquennat, le développement de la télémédecine, la création de 300 postes de médecins partagés entre médecine de ville et hôpital, le renforcement des aides à l’installation dans les zones où il n’y a pas assez de médecins, la mise en place des infirmières « de pratiques avancées » (plus diplômées, aux compétences élargies, pouvant prescrire et interpréter des examens biologiques, renouveler ou adapter des ordonnances) et la possibilité, pour les généralistes à la retraite, de rester partiellement en activité.

 

– Étendu la vaccination obligatoire, pour mieux protéger nos enfants. Depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires pour les enfants (contre 3 auparavant). C’était une recommandation unanime de toutes les autorités de santé, en particulier de l’OMS, une mesure de santé publique, parce que les vaccins sauvent des vies.

 

 

 

 

 

Augmentation du prix du tabac.

Le prix du paquet a augmenté d’1 € au 1er mars. Il augmentera d’1 €/an pour atteindre 10 € en 2020. L’argent issu de cette augmentation sera destiné à l’assurance maladie : pas un euro de plus n’ira dans la poche de l’Etat. Cette mesure porte déjà ses premiers fruits : les livraisons dans les bureaux de tabac ont baissé de 20 % en mars. La lutte contre le tabagisme est un impératif de santé publique : chaque année, le tabac est responsable de 73 000 décès en France ; c’est la première cause de mortalité évitable dans notre pays, avec un fort tabagisme des jeunes et des femmes.

 

 

 

 

Modernisation de notre système de santé, pour garantir la qualité des soins.

Les difficultés actuelles de l’hôpital (urgences saturées, malaise des personnels soignants…) sont le symptôme d’un système qui dysfonctionne et qu’il faut adapter. Le Gouvernement a engagé cette transformation, autour de quelques grands chantiers : le financement, avec la réforme de la « tarification à l’activité », car ce système incite à privilégier la quantité plutôt la qualité des soins ; la numérisation, pour que les données médicales soient mieux partagées par les professionnels de santé et plus facilement accessibles aux patients ; la formation et la gestion des ressources humaines ; l’organisation territoriale du système de soins, pour mieux coordonner la médecine de ville, l’hôpital et le secteur médico-social (EHPAD par ex.). La concertation est en cours. Les annonces seront faites d’ici cet été.

 

 

 

Création d’un service sanitaire pour une meilleure éducation à la santé et le développement d’une vraie culture de la prévention chez les praticiens.

C’était un engagement de campagne. Dès la rentrée 2018, 47 000 étudiants en santé seront mobilisés pour des actions de prévention dans les écoles, les entreprises, les maisons de retraite, les EHPAD, les prisons…, notamment auprès des publics les plus fragiles. Des expérimentations sont en cours dans 4 territoires précurseurs (Angers, Clermont-Ferrand, Caen, Dunkerque). Le service concernera 100% des étudiants en santé dès 2019. Il durera 3 mois et sera obligatoire pour l’obtention du diplôme. Il ne sera pas rémunéré (sauf s’il s’inscrit dans un stage habituellement rémunéré) ; les frais de déplacement des étudiants seront pris en charge par l’État.

 

 

 

 

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